Chroniques Noires -Atlanteus-
Mar 24 Juin 2014, 10:50
Rappel du premier message :
Bonjour à tous, amis chasseurs,
Voici ma fiction "Chroniques Noires -Atlanteus-" étant une fan fiction sur Monster Hunter Tri et Tri Ultimate que j'ai commencé à écrire depuis la sortie de l'opus MHTri sur wii.
Cette fic est resté en stand-by depuis plus de deux années du fait que j'étais en train de travailler sur d'autres projets d'écriture. Elle est parallèle à ma toute première saga (La Légende Du Tigrex Noir) sur Monster Hunter que j'ai écrit il y a plus de 5 ans !
A présent que mes autres projets d'écriture se sont mieux organisés et calmés, je reviens de force dans l'univers de Monster Hunter avec cette nouvelle saga qui commençait sérieusement à prendre un peu trop de place dans ma tête
Sur ce, bonne lecture
Féeriquement, Tigrex-noir,
Bonjour à tous, amis chasseurs,
Voici ma fiction "Chroniques Noires -Atlanteus-" étant une fan fiction sur Monster Hunter Tri et Tri Ultimate que j'ai commencé à écrire depuis la sortie de l'opus MHTri sur wii.
Cette fic est resté en stand-by depuis plus de deux années du fait que j'étais en train de travailler sur d'autres projets d'écriture. Elle est parallèle à ma toute première saga (La Légende Du Tigrex Noir) sur Monster Hunter que j'ai écrit il y a plus de 5 ans !
A présent que mes autres projets d'écriture se sont mieux organisés et calmés, je reviens de force dans l'univers de Monster Hunter avec cette nouvelle saga qui commençait sérieusement à prendre un peu trop de place dans ma tête
SOMMAIRE:
SAISON 1 - Le Chasseur Venu de la Mer
Chapitre I: Moga
INTERLUDE - BRACHYDIOS MIO
SAISON II - L'Odyssée du Arvantura
Chapitre XI : Beltaine II - Premier Prélude pour "Captain Malendrach Revenge" (Eons Nocturnes)
Chapitre XII : Beltaine III - Deuxième Prélude pour "Captaine Malendrach Revenge" (Les Flammes de la Nuit)
Chapitre XII : Beltaine III - Deuxième Prélude pour "Captaine Malendrach Revenge" (Les Flammes de la Nuit)
Sur ce, bonne lecture
Féeriquement, Tigrex-noir,
Re: Chroniques Noires -Atlanteus-
Dim 14 Juin 2015, 14:42
Chapitre I :
L’aube d’une grande aventure - Partie II
Les rayons solaires mariés à la chaleur estivale dévoilaient les couleurs les plus pures de la vie paisible qui s’émerveillait au port de Tanzia. C’était une magnifique journée pour toutes les créatures du monde. Le marché matinal prit fin et il était temps pour les citoyens de rentrer chez eux à préparer le repas du midi, alors que d’autres buvaient un café aux différents bars du port :
-Etoile : J’espère sincèrement que tu te fous de moi ?
-Xzelkur : Je n’en ai pas l’impression.
-Etoile : Mais… Tu as été à Moga pour quoi, à ton avis ?
-Xzelkur : Je n’ai pas été à Moga, ce Brachydios est un monstre découvert tout récemment, je ne pouvais pas passer à côté.
-Etoile : Par contre, ça ne te dérange pas de passer à côté de la destruction de Tanzia… Bon sang mais l’armada du Roi des Océans fonce droit sur nous, ton exécution est censée se dérouler demain !
-Xzelkur : J’ai réussi à m’évader, tu crois vraiment qu’ils vont réussir à pendre un mec qu’ils n’ont pas ?
-Etoile : Ecoute ! C’est le bordel au Palais. Son altesse Ereth a triplé les recherches sur ta tête et l’idée d’officialiser au peuple ton évasion va briser tout le calme qui règne actuellement en ville !
-Xzelkur : *prenant trois grosses gorgées de sa pinte de bière* Mmh ! Je comprends tout à fait ton inquiétude, cher rival ! Mais vois donc le bon côté des choses, ayant été un pirate je peux t’affirmer qu’il n’y aura aucun canon qui mettra feu sur Tanzia, car un pirate demande toujours l’objet de sa requête avant d’allumer la moindre flamme !
-Etoile : Bon… Tout ce que je veux savoir, c’est si l’on doit évacuer le port tout de suite avant que…
Mais le commandant fut coupé par un puissant son du gong du Palais Royal, signe qu’un important message est déjà sur le point d’être transmit au port entier. Très rapidement, des hordes de chevaliers impériaux descendirent dans les différentes rues de Tanzia avec chacun un parchemin à la main. Etoile y vit déjà le signe d’un message impérial majeur et craignit le pire. Sur la place du marché où buvaient les deux hommes, trois chevaliers s’arrêtèrent au centre pour la lecture du message. Le silence s’imposa soudainement autour des soldats et les regards furent braqués sur eux :
-Chevalier Impérial : Citoyens de Tanzia ! Un pigeon voyageur est arrivé ce matin même avec des nouvelles heureuses ! En effet, nous venons d’apprendre l’arrivée imminente du Roi des Chasseurs Aranok après une expédition de 6 années au Nouveau Monde. Afin de célébrer cela, nous organiserons des festivités demain en début d’après-midi à l’arrivée de son armada et un grand banquet se tiendra la soirée après le discours d’Aranok sur les trésors du Nouveau Monde ! Merci pour votre écoute, citoyens ! Recevez les sentiments sincères de Notre Majesté !
Les chevaliers quittèrent à grand galop la place du marché afin de transmettre le message aux prochaines rues. Autant dire que ce fut le blanc total pour Etoile et Xzelkur…
-Etoile : Je ne comprends plus rien…
-Xzelkur : Demain en début d’après-midi ? Ce n’est pas à ce moment-là que je suis censé me faire exécuter ?
-Etoile : Si… Bon sang mais qu’est-ce qu’il se passe au Palais ? Ils ne vont tout de même exécuter un chasseur, venant seulement de découvrir un monstre unique, pour souhaiter la bienvenue à Aranok ?
-Xzelkur : En effet, curieux comité d’accueil…
-Etoile : Oh… J’appréhende déjà d’aller au palais… ça doit être le bazar là-bas…
-Xzelkur : Arrête de te poser mille et une questions inutiles, ça te fait stresser pour rien. Boit une autre pinte, tu te sentiras bien mieux !
-Etoile : Moi ? Stresser ? Dit-il, le mec qui est censé se faire pendre demain…
-Xzelkur : Mais ils ne pendront pas un gars qu’ils n’ont pas, voyons ! Et en plus si Aranok arrive demain, alors tu peux être sûr que les citoyens ont déjà oublié l’exécution prévue pour demain. L’idée même que l’expédition du Roi des Chasseurs arrive au port les rend fou de joie, ils s’imaginent déjà les trésors qu’Aranok peut ramener.
-Etoile : Non mais tu ne comprends pas que je m’en contrefiche d’Aranok et de ton exécution…
-Xzelkur : Merci, c’est sympa.
-Etoile : Ce que je veux savoir, c’est si l’on doit évacuer le port à cause de l’armada du Roi des Océans qui charge actuellement sur Tanzia !
-Xzelkur : Non mais ce que tu ne comprends pas, c’est que ce que vous avez à faire, au Palais, c’est justement de ne rien faire ! Je connais les pirates, et comme je te l’ai dit, ils me veulent, uniquement moi, et rien d’autre.
-Etoile : Tu vas les rejoindre ?
-Xzelkur : Tu sais, après avoir vaincu le Ceadeus, je pensais avoir tout découvert du monde, et je pensais que le reste de ma vie allait être d’un atroce ennuie. Mais il y avait une chose que j’avais négligée juste avant que je me rende à toi…
-Etoile : Tu ne t’es pas rendu, je t’ai arrêté !
-Xzelkur : Voyons, cher meilleur rival, tu ne peux pas m’arrêter. Cela fait 15 ans que tu me cours après, et il a fallu que je m’assoie sur une chaise pour t’attendre afin que tu me rattrapes.
-Etoile : Bon… Soit, continue !
-Xzelkur : Je disais donc, après avoir vaincu le Ceadeus, je me suis rendu pensant que j’en avais fini avec ma quête de l’exploration du monde. Et il était hors de question que je finisse mes jours ennuyé. Or, des ruines sous-marines où vivait le Ceadeus, j’ai trouvé et récupéré une mystérieuse épée de chasse ainsi qu’un poème rédigé en une langue inconnue. Après une courte enquête au sein de Moga, j’ai appris que l’ancien peuple du village avait déjà fait face au Ceadeus jadis. J’étais intrigué mais pas assuré que d’autres mystères reposaient encore dans le monde. Puis, dernièrement, je me suis évadé de prison car je voulais néanmoins trouver mes réponses sur la traduction de ce poème. Plus tard, je t’ai retrouvé déprimé au bar et je me suis ramené vers toi uniquement pour te blaser encore plus.
-Etoile : Merci, c’est sympa.
-Xzelkur : Pas de quoi ! Suite à cela, tu m’as forcé à retrouver le Roi des Pirates pour éviter tout désastre à Tanzia. Chose que j’ai faite ! Mais la destination première du navire que j’ai trouvé était les Terres de Feu où une mystérieuse créature quasiment inconnue commençait à semer le trouble au sein des communautés voisines, il s’agissait d’un brachydios ! Nous avions ensuite chassé le monstre, et vue les étonnantes particularités de celui-ci, je me suis rendu compte que le monde avait encore son lot de mystère à percer ! Voilà en gros. Donc tu comprends que rejoindre les pirates serait pour moi une aubaine. Surtout qu’ils connaissent des terres lointaines au-delà des frontières du Monde Connu.
-Etoile : Crétin, Moga n’est pas loin des Terres de Feu, tu aurais pu y penser…
-Xzelkur : La preuve que non.
-Etoile : Bon… Et sais-tu quand à peu près ils peuvent arriver à Tanzia ?
-Xzelkur : Peut-être dès ce soir, sinon, tu peux être assuré de les voir demain.
-Etoile : Mon dieu, cette journée promet…
En mer, ce soir non loin de Tanzia, quatre galions virent enfin le phare du port.
Sans se douter que loin derrière eux, un immense mur de voiles noires chargeait…
A demain.
Re: Chroniques Noires -Atlanteus-
Lun 27 Juil 2015, 00:37
Chapitre II :
Les Trois Rois
Il arrive toujours qu’un événement en particulier perturbe a jamais un conte et, accessoirement, le monde duquel il provient. Et c’est ce genre d’épisode qui se trouve être sur le point de changer à jamais le continent tout entier…
En pleine nuit, l’expédition du Roi des Chasseurs, Aranok, est arrivée au port de Tanzia. Tandis que la population était en plein sommeil, déjà, les forces royales préparèrent les cérémonies de la célébration des découvertes effectuées par le Roi des Chasseurs lors de son voyage dans l’Autre Monde. C’est au petit matin, à l’aube, que la nouvelle de l’arrivée d’Aranok fut officialisée. Inutile de vous décrire la joie immense que fut celle des citadins, ils voyaient là un monde nouveau s’ouvrant à eux grâce aux histoires et trésors rapportés par Aranok. Il ne manquait plus que d’attendre que le Roi Ereth ne se réveille pour qu’il fixe le déroulement des événements festifs de la journée.
En ce moment-même, chez Etoile, Xzelkur dormait encore à l’inverse de son Meilleur Rival qui avait visiblement eut plus de difficulté à trouver sommeil pour cette nuit…
Mais prit par la panique, il réveilla le chasseur grognon. Ce dernier se leva avec une mine des plus affreuses et un étrange regard interrogateur pointé vers Etoile :
-Ne me dit pas que tu stresses encore ? Demande Xzelkur à Etoile.
-Aranok est arrivé cette nuit ! Le Bras Droit du Roi a officialisé son arrivée au peuple, maintenant, nous attendons le réveil de Sa Majesté pour savoir à quoi va ressembler la journée. Bien évidemment, tout le monde s’attend à une belle journée mais surtout pas à la plus grande armada de pirates fonçant droit vers nous avec la possibilité de raser le port en un simple claquement de doigt…
-Tu es vraiment têtu, hein ? Je gère la situation, tout ce que tu as à faire, c’est de ne pas faire de connerie !
-Donc ?
-De ne rien faire.
-Ben voyons !
Xzelkur se leva enfin et se dirigea vers la sortie.
-Euh… Tu vas où comme ça ?
-Au bar !
-Et… La situation présente que tu es censé gérer ?
-Bah, oui, j’y vais !
-Tu vas gérer la situation au bar ?
-N’as-tu jamais compris que la solution la moins risquée pour gérer la pire des situations est justement de ne rien faire ?
-Mes dieux, je suis en train de rêver…
-Pas mon problème ! Je vais me prendre une bière !
Perdu dans cette histoire délirante (du moins en son sens), Etoile prit la décision de se rendre immédiatement au Palais Royal pour voir comment se portait l’assemblée, sans vraiment savoir ce qu’il pouvait y apporter. Et donc, après une folle course à travers les rues joyeuses, le commandant affolé arriva enfin au Palais et bondit sur le premier Garde Impérial afin de lui poser mille et une questions incompréhensibles pour le pauvre soldat, le tout en le secouant. Se rendant compte de l’absurdité de son geste vu que les Gardes Impériaux étaient loin d’être les sources d’information les plus riches, Etoile lâcha l’homme et fondit à nouveau en direction de l’enceinte du Palais.
Arrivé dans la Salle Principale en sueur et paniqué, il fut grandement étonné de voir à quel point tout était calme. Dans le palais, tout le monde parlait des prochaines festivités en l’honneur du retour d’Aranok. Or, dans l’esprit d’Etoile, un volcan entra en ébullition. Et malgré la tempête chaotique en lui, il prit la décision de rejoindre immédiatement Aranok lui-même. Il se précipita donc vers un domestique pour le guider à la chambre du Roi des Chasseurs. Après une traversée rapide de quelques longs couloirs, Etoile fut présenté à Aranok :
-Etoile : Aranok, navré, mais je n’ai peu de temps à me présenter. J’ai une information urgente à vous transmettre, et je pense que vous saurez comment vous y prendre…
-Aranok : J’entends bien. Mais globalement, qui êtes-vous ?
-Etoile : Je suis Etoile, Commandant d’Elite de la Milice. Ecoutez, Tanzia est en danger !!
Etoile se stoppa net dans son discours, il venait de se souvenir que le domestique était toujours là. Il se retourna et vit que le pauvre homme avait un étrange regard interrogatif. Conscient de sa bourde, le Commandant d’Elite pria le domestique de quitter les lieux :
-Aranok : Je peux vous applaudir ?
-Etoile : Si seulement on avait vraiment l’occasion de rire…
-Aranok : Bon, pourquoi Tanzia serait en danger ?
-Etoile : L’histoire va être chiante à expliquer. Mais en gros, le Roi des Océans a réuni son armada de pirates et fonce droit vers Tanzia.
-Aranok : Malheureusement, cher ami, je crains que vous ne deviez m’expliquer l’histoire en détail. Car à ce point, je ne peux rien faire, je suis un chasseur, non un soldat !
-Etoile : Pff…
-Aranok : Et oui…
-Etoile : Bon… Il y a quelques mois, un chasseur a vaincu un gigantesque monstre marin non répertorié officiellement par la Guilde. Or, ce chasseur était un ancien pirate recherché. Depuis cette chasse miraculeuse, la Milice l’a retrouvé et capturé. Mais lors de sa quête contre le Dragon Ancien marin, le chasseur aurait découvert deux artefacts étranges dans des ruines abyssales. Et fait étrange, il semblerait que le Roi des Pirates recherche ces artefacts. Pour quoi en faire ? Je l’ignore ! Mais ce qui est sûr, c’est que tous les pirates foncent droit vers Tanzia et peuvent arriver d’une minute à l’autre !
-Aranok : Mmmmh… Je vois. Et où est donc ce chasseur ? En prison ou exécuté ?
-Etoile : Il est au bar !
-Aranok : Au bar ?
-Etoile : Au bar !
-Aranok : Mais je croyais que la milice l’avait capturé ?
-Etoile : Oui, mais… Il s’est évadé…
-Aranok : Putain… je ne pige rien du tout ! On parle d’un type qui s’évade de la prison pour aller boire un verre au bar pendant que le Roi des Pirates le cherche ? C’est ça ?
-Etoile : En gros… Oui… Mais c’est un peu plus compliqué que cela…
-Aranok : Bah voyons !
-Etoile : Le chasseur attend le Roi des Pirates. Visiblement, il semblerait qu’ils se connaissent !
-Aranok : Ah ! Bien, c’est déjà ça de gagner. Il suffit juste que l’on ne fasse pas de connerie !
-Etoile : C’est aussi ce qu’il m’a conseillé de faire. Mais comment faire transmettre le message aux tourelles sur les côtes ?
-Aranok : Ah oui, là c’est sûr qu’eux vont tirer à vue… Et retour de flamme de la part des pirates, Tanzia grillé… Attendez !! J’ai une idée ! Je vais tenir un discours en début d’après-midi pour faire part de mes découvertes lors de mon expédition, je peux y placer l’info. Je suis bon orateur, je saurais calmer les tensions si jamais la population se met à paniquer, tout ce qu’il y a à espérer, c’est que les pirates n’arrivent pas avant que je ne fasse mon discours.
-Etoile : Vous êtes sûr de vous ?
-Aranok : Pas du tout, mais nous n’avons aucun choix ni temps !
-Etoile : Malheureusement… Bon, je compte sur vous !
-Aranok : Ne vous en faites pas ! Tout ce qu’il y a à faire, ce sera de ne rien faire. Je pense que si la Royauté et la population ne sont pas si imbéciles, ils n’auraient pas de difficulté à cela. »
C’est ainsi que se présentait à peu près le plan d’Aranok, Etoile avait conscience qu’il n’y avait pas d’autres choix que celui-ci. En effet, vu la notoriété publique qu’avait Aranok depuis son arrivée, il était le mieux placé pour transmettre un message à la population, même dans une situation critique comme celle-ci. Il n’y avait plus qu’à espérer que la Royauté suive le même chemin que celui du peuple, c’est-à-dire, le calme.
Dans les heures qui suivirent, les gardes impériaux transmirent plusieurs ordres d’organisation à la population afin de mieux préparer le discours d’Aranok. Etoile se tenait en retrait et regardait silencieusement toute l’agitation autour de lui. La cérémonie devait commencer dans une heure. Mais…
… Des flammes d’alerte surgirent des tourelles de la Vigie, sur la plage.
Etoile écrasa sa main dans la figure… Le plan était tombé à l’eau.
« Alerte !! Un mur de voiles noires fonce droit vers Tanzia ! Une armada de pirates s’apprête à prendre le port ! » Hurla la Vigie.
L’alerte étant donnée, les gardes impériaux se précipitèrent vers la mer : Oui, une quarantaine de galions chargeait le port. La situation était catastrophique, les voiles noires trahissaient l’arrivée des pirates. Mais curieusement, le calme s’imposa dans tout le port. Les forces royales attendaient un ordre, tandis que la population attendait un éclaircissement de la situation. Il ne fallait qu’un ordre. Un seul ordre pour stabiliser ce silence ou faire rugir le feu. Et cet ordre, seul un homme hautement gradé, comme un Commandant d’Elite, pouvait le donner. Auprès d’Etoile, se tenait tout un régiment de soldats, mais, celui-ci ne les ayant pas vu à cause de sa tête dépitée et baissée, hurla un énorme : « PUTAIN ! Tout va tomber à l’eau ! Voilà que ça va chauffer… » que les soldats comprirent comme un « Repoussons-les ! La cérémonie ne doit pas tomber à l’eau ! »
Et voilà que dans la foulée, les soldats accoururent de partout, autant pour escorter la population dans des lieux sûrs, que pour préparer l’armement de la bataille imminente. Etoile se rendit petit à petit compte de sa fulgurante erreur. Visiblement, il était le seul Commandant d’Elite en ville qui pouvait donner des ordres, les autres assurant sûrement la protection du Roi et d’Aranok. Malheureusement, il ne put réparer sa faute, car les autres Commandants d’Elite arrivèrent en pleine confusion dans les rues du port afin de tenter de gérer la situation tant bien que mal…
Puis, tout s’enchaina très rapidement. Le mur de voiles noires ne freinait pas et fonçait droit vers l’entrée du port, entre les deux digues. Mais la Marine ne l’entendait pas ainsi ! Etoile avait un régiment à ses ordres, et n’ayant pas d’autres choix que de suivre les mouvements effrénés des autres Commandants d’Elite, il ordonna à ses hommes de le suivre sur la digue droite, au pied du phare, le tout en ne faisant surtout pas feu sur l’ennemi. Un peu plus loin, le Haut Général ordonna de bloquer l’entrée du port avec leurs trois galions qu’ils avaient à disposition. Etoile, voyant que les soldats s’agitaient sur les trois galions, compris rapidement l’ordre de son Haut Général et craignit le pire. Bloquer l’accès du port aux pirates n’était pas une bonne idée. Sur les galions impériaux, les équipages s’exécutèrent à leurs postes rapidement et efficacement. Si bien que les trois navires commencèrent déjà à se déplacer en direction du mur de voiles noires. Au Palais Royale, Aranok fut convoqué d’urgence par le Bon Roi Ereth. Le Roi des Chasseurs, ne comprenant pas cette demande soudaine du sa Majesté malgré la situation critique, se rendit tout de même vers le Roi :
-Roi Ereth : Aranok ! J’ai à te parler de quelque chose de primordial !
-Aranok : Moi aussi, Majesté ! Je demande à être seul face à vous, pouvez-vous disposer de vos gardes ?
-Roi Ereth : Oh que non, cher ami ! Je crois que cela soit impossible !
Derrière lui, Aranok entendit les trois gardes impériaux dégainer leurs armes :
-Aranok : Bien, cela confirme tout !
-Roi Ereth : Vu la situation –que vous avez sûrement déclenchée- je vais être très claire avec vous, Aranok, et vous avez intérêt à me répondre rapidement !
-Aranok : Je ne crois pas, Majesté !
-Roi Ereth : Qu’avez-vous découvert sur l’Autre Monde ?
-Aranok : Bien plus qu’un trésor, ça, je peux vous l’assurer !
-Roi Ereth : Je vois… Dans ce cas, je vous prierais de m’excuser mais, comprenez que je ne veux aucun différent pouvant tâcher ma souveraineté !
-Aranok : Les grandes puissances ont les chutes les plus douloureuses, Majesté ! Cela m’ennuie déjà pour vous, mais rien ne se terminera aujourd’hui !
-Roi Ereth : Je n’en suis pas si sûr, très cher !
Pour faire simple, à ce moment-là, une fracassante détonation fendit une partie du Palais Impérial qui se brisa sous un vacarme assourdissant. Des hurlements stridents s’en suivirent et la panique s’installa des plus belles au sein du Palais. Aranok avait reconnu le navire qui avait tiré ce puissant boulet de canon, il ne pouvait se tromper :
-Aranok : Arvantura…
-Roi Ereth : Oh… Seigneur… Qu’avez-vous dit ?
-Aranok : Arvantura ! Imbécile, nous continuerons notre règlement de compte plus tard, la situation est gravissime ! Le Roi des Pirates est venu en personne sur son propre navire, le légendaire Arvantura !
-Un garde : Oh… Non… Mes dieux, j’ai déjà entendu des histoires sur ce navire… On dit qu’à chaque fois qu’il crache des flammes, il laisse un cimetière de navires derrière lui… Tanzia est perdu !!
-Roi Ereth : Aranok… Ce que vous avez découvert sur l’Autre Monde n’a rien à faire sur ce continent… Vous avez amené la mort sur nous… Il y a des secrets qui devraient rester cachés…
-Aranok : Oh, croyez-moi, Votre Altesse ! Les secrets que j’apporte du Nouveau Monde sont bien plus pires que la mort elle-même… Et les pirates n’en sont que son prélude !
-Roi Ereth : On se reverra, Aranok !
Le Roi se retira avec une poignée de ses gardes. Il semblait vraiment craindre quelque chose, l’idée que le Roi des Pirates en personne avait attaqué avec son terrible navire légendaire sur son propre Palais le terrifia grandement. Oui, mes amis, vous avez sans doute des difficultés à comprendre ce curieux comportement, mais rassurez-vous, on y reviendra plus tard, bien que vous en saviez déjà une grande partie, oui oui, jetez un coup d’œil sur la Saga du Tigrex Noir ! Mais bon, revenons au port même de Tanzia.
Les trois galions impériaux défendant la digue furent la cible des tirs du Mur de Voiles Noires, et comme trois galions étaient loin de faire le poids face à une armada d’une quarantaine de navires, ils furent terriblement fragilisés par la puissance de feu ennemie. Cela permit à l’armada de foncer droit sur le malheureux blocus, et, pleines voiles, les cinq premiers navires de pirates coupèrent et pulvérisèrent les trois galions impériaux qui basculèrent sur les digues, le tout sous un chaos sonore effroyable. Les galions pirates étaient des navires de guerre incroyablement massifs et puissants. Les trois galions impériaux ne pouvaient rien faire, et se retrouvent désormais poussés à l’intérieur du port par l’armada écrasante aux voiles noires.
Avec cette attaque éclaire particulièrement efficace et redoutable, les pirates prouvèrent que lutter contre eux était vain. A présent, le navire du Roi des Pirates, toujours en première ligne, fonçait encore à l’intérieur du port droit vers les quais. Les navires des pirates avaient désormais les canons pointés partout sur le port, encore un faux pas, et tout partait en fumée. Etoile et ses hommes étaient encore sur la digue afin d’aider les gardes impériaux à remonter des eaux, les galions avaient été broyés et commençaient à couler dans les profondeurs. Mais déjà, les pirates accostèrent les quais et s’emparèrent des rues du port.
Dans la bibliothèque, des pirates surgirent en faisait un bazar innommable, faisant tomber les rayons de livres, poussant les malheureux citoyens, et chantant à haute voix des chansons peu recommandables pour les enfants (qui étaient, accessoirement, présents…). Témoin de cette folle zizanie qui ruinait sa bibliothèque, le Professeur Felyne se précipita vers les hommes sans gêne en hurlant de toute sa voix de chat :
-Professeur Felyne : Cessez cela ! Misérables !
-Un pirate : Oh, ferme ton clapé, petit chat ! Et donne-nous bières, rhum et vin !
-Professeur Felyne : Bien sûr, de l’alcool dans une bibliothèque !
-Un autre pirate : N’ose pas jouer à ce petit jeu avec nous, petit félin ! Et donne-nous ce que l’on te demande !
-Encore un autre pirate : J’ai l’impression que ça peut brûler rapidement, ici !
-Professeur Felyne : Evidemment puisqu’il n’y a que des livres !!
-Un pirate : Allez, file-nous les fûts où on finira par cuire des saucisses, ici !
-Professeur Felyne : Mais regardez autour de vous, voyons ! Les gens sont terrorisés ! Et vous n’êtes pas dans un bar !!
-Un pirate : Petit chat, tu veux goûter à la colère de l’Arvantura ?
-Arvantura ? S’exclama un jeune demoiselle, qui semblait ne pas vraiment avoir eu vent de la situation actuelle.
-Un pirate : Et oui, fillette ! Arvantura est déjà sur le quai de ton port, et si personne ne coopère, ses flammes dévoreront bientôt les toits de vos maisons !
-Guilda : Oh, mais c’est parfait !! J’ai justement un rendez-vous dans ce navire pour remettre mes traductions au chasseur ! Merci messieurs, à bientôt, peut-être !
Oui… Le problème avec Guilda, comme vous l’aurez remarqué, c’est qu’elle est bien trop dans ses livres et qu’elle finit par en perdre la notion de réalité. Car Guilda n’avait toujours pas compris que le port était assiégé par des pirates, pour elle, les détonations et hurlements provenaient des festivités du retour d’Aranok. Dans sa précipitation, la jeune demoiselle accouru dehors en direction de son point de rendez-vous, laissant derrière elle, les pirates et pauvres citoyens bouche-bée…
Dans une taverne quelconque, parce que oui, là, je m’en moque de vous donner les noms des bâtiments, ça ne sert à rien ! Des pirates se ramènent en chantant par les fenêtres de la taverne au grand désespoir du personnel de l’établissement. « Mais pourquoi donc entêtez-vous à entrer par les fenêtres alors que la porte est grande ouverte ? Bande de voyous !! » Hurla un gros homme qui devait être le patron de la taverne. A cela, les pirates rétorquèrent « Pourquoi toujours entrer par les portes ? », réplique qui consterna considérablement le pauvre homme L
Chaises, tables, verres, personnes et tableaux furent jetés au sol par le carnage créé par les pirates qui semblaient chercher eux aussi quelques fûts de bière ou autres substances alcoolisées. Quand tout à coup, un chasseur à l’allure étrange s’interposa :
-Kajura : Oyé ! Les raclures ! D’où est-ce que…
Cet étrange chasseur, nommé Kajura, fut coupé dans son interposition en vomissant les 5 bouteilles de vin qu’il s’était enfilé avec son fidèle ami Evolvo. Les pirates observèrent la chute du curieux personnage dans sa triste tentative d’acte héroïque, puis continuèrent tranquillement (c’est ironique) leur pillage.
Le chaos s’installa rapidement dans l’ensemble des rues, les pauvres citoyens étaient dans une peur atroce, ignorant complètement où se diriger, car les gardes eux-mêmes semblaient perdus par toute cette folie. Les pirates pillaient et saccageaient tout, désarmant les gardes, hommes et femmes qui tentaient, tant bien que mal, de défendre leurs biens. Toujours sur la digue, Etoile fut consterné par la catastrophe qui se déroulait face à lui. Il se sentait terriblement humilié par ce chaos dont il pensait en être le responsable. Chaque cri lui glaçait le sang, il tremblait de peur que les flammes ne se lèvent et ne dévorent le port tout entier. Mais inconsciemment, ses jambes se mirent à courir en direction des quais, il se précipita droit vers l’Arvantura, sans vraiment savoir pourquoi, comme si une force invisible avait pris possession de tout son corps. Longeant la digue, s’approchant de plus en plus du grand navire dur Roi des Océans, il avait l’impression que quelque chose de véritablement important était sur le point de s’accomplir, et ce quelque chose, c’était face à Arvantura que tout allait se dérouler…
A peine une dizaine de minutes plus tard, le Roi des Océans en personne posa les pieds sur le quai, tête baissée, yeux recouverts par l’ombre du grand tricorne et la longue chevelure noire ténèbres, et avec un sourire sournois. Il était immense pour un homme. Carré, armé jusqu’aux dents, aux habits digne d’un roi aux vives et sombres couleurs, tout en fumant un énorme cigare. Chacun de ses pas sonna comme un coup de tambour qui se fit entendre au-dessus de la zizanie sonore qui accablait le port. Puis, il s’arrêta net. Levant lentement sa tête, il scrutait, tout aussi lentement, les alentours. Avec un court instant, il leva lentement son bras droit, fit un claquement de doigt, et un effroyable bruit hurla derrière lui. Rassurez-vous, il ne s’agissait pas de son canon surpuissant, mais un gigantesque gong placé sur son navire. La puissance sonore du gong frappa violemment le port tout entier et, comme par magie, un silence presque surnaturel lui répondit. La zizanie sonore dût aux pillages des pirates et de la panique des villageois s’était tût soudainement, comme par magie. Le chaos s’était éteint en un claquement de doigt. Tout être humain, animal, minéral, et végétal présent dans et alentour du port s’était agenouillé devant le titanesque Roi des Océans, le Roi de tous les pirates et aventuriers des mers et océans. Etoile ne pensait plus à rien, tétanisé par le prestige impérial que dégageait le grand homme, il le craignait et s’était, automatiquement, agenouillé à son écoute.
-Ereth ! Ordonna le Roi des Océans.
Rien d’humain, animal, végétal, minéral, ne lui répondit.
-Ereth ! Ordonna le Roi des Océans.
Rien d’humain, animal, végétal, minéral, ne lui répondit.
-Ereth ! Ordonna sévèrement le Roi des Océans.
Les humains tremblèrent de peur, les animaux se cachèrent, les végétaux se plièrent, les minéraux se fissurèrent.
-Ereth m’a laissé sa couronne, Roi des Mers et Océans. Je suis Aranok. Roi des Chasseurs du Continent du NORD et, provisoirement, Roi des Femmes et Hommes de ce même Continent. Je suis à ton écoute. Répondit Aranok.
-Ton prédécesseur a trahit le pacte signé avec son prédécesseur. Notre pillage n’est pas une offensive, juste la réclamation de notre dû. Mes hommes n’ont fait coulé aucune goutte de sang et brûlé aucune maison, ils ont pris or et provisions. Dit le Roi des océans.
-Je le constate en effet. Répondit sobrement Aranok. As-tu eu ce dont tu es venu quérir ?
-Non. Je demande l’homme qui prétend avoir tout découvert du monde et qui aurait dû être exécuté ce jour-même. Réclama le Roi des Océans.
-Me voici. Fit sobrement Xzelkur, au coin d’une rue.
Le sourire du Roi des Océans s’élargissait.
-Attendez !! Attendez !! Hurla Guilda, sans se douter de l’imposante tension qui submergeait les lieux. Monsieur le chasseur, j’ai vos traductions !! Tenez, tenez !!
Tout être humain, animal, minéral et végétal fut glacé de peur en étant témoin de l’absence de vigilance de la jeune demoiselle qui, malgré la panique qui régnait sur les lieux, avait un grand sourire face à Xzelkur. Mais cela ne dura point longtemps…
Armes pointés, regards sombres et provocateurs, atmosphère glaciale, voiles noires et canons par centaines et centaines pointant le port… Petit à petit, tous ces facteurs montèrent jusqu’à la petite tête de Guilda qui commençait enfin à comprendre ce qu’il se déroulait vraiment.
Un siège. Des pirates. Le port sous l’épée de Damoclès. Guilda devint plus rouge qu’une tomate en un très court instant.
-Je… Vous laisse… Merci, messieurs… qui êtes si gentils… Bafouilla la jeune demoiselle, avant de courir à toute jambe le plus loin possible.
Le Silence Impérial s’imposa à nouveau. Puis :
-Etes-vous désormais prêt pour l’infinitude des Horizons ? Demanda alors le Roi des Océans.
-Oui. Dit Xzelkur.
-Je vous prie, alors, de rappeler vos hommes et de laisser le port en paix, s’il vous plait, Majesté des Océans. Demanda Aranok.
-Soit. Voulez-vous signer le pacte à votre tour ? Fit le Roi des Océans.
-Je connais ses détails. Je l’ai déjà signé lors d’un de mes voyages. « Ce que je possède, les Hommes des Mers le possède. ». S’exclama Aranok.
-Nous sommes quitte. Conclu le Roi des Océans.
-Nous sommes quitte. Conclu Aranok.
Les pirates regagnèrent leurs navires et postes respectifs, et petit à petit, le port se vida de sa foule. Les ancres des navires commençaient à être remontées. Puis, Etoile s’interposa :
-Xzelkur ! Fit le Haut Commandant.
-Oui ? Cher rival ! Répondit le Chasseur Venu de la Mer.
-Le temps que Tanzia se relève, n’essaie pas de m’oublier. La Marine se relèvera toujours. J’en serais son Haut-Général. Confirma Etoile.
-Je t’attends déjà. Conclu Xzelkur.
-Je te poursuis déjà. Conclu Etoile.
Les Deux Mondes se séparèrent.
Inaugurant ainsi une nouvelle Odyssée.
Chapitre III : La Quête
Mer 29 Juil 2015, 00:07
Chapitre III :
La Quête
"We sail the endless oceans
We sail the raging seas
The quest is never ending
It leads us to destiny"
« 5 est le nombre des fragments de l’écaille humaine.
5 sont les temples antiques séparés par les eaux.
5 sont les dons pour passer le Gardien.
Une est la Clé qui ouvrira le Coffre.
Et ce que le Coffre libérera,
Eveillera le Mort,
Elèvera le Roi Antique des Mers et Océans,
Du Monde Connu et Inconnu. »
-Ouais ! ça correspond pas mal à ce qu’on recherche ! Bafoua le Roi des Océans en mangeant sa cuisse de poulet.
-C’est ce que la jeune Quêtatrice vient de traduire, ces inscriptions se trouvaient sur l’épée antique que j’avais trouvé lors de mon duel contre le Ceadeus. Sa traduction me semble correcte ! Constata Xzelkur.
-Non, mais je te dis, mon gars ! La traduction est très bonne ! Cela décrit parfaitement ce que l’on recherche, on sait à quoi ressemble le coffre, nous manquait plus que la clé ! Et c’est dans ce texte qu’elle est décrite ! Il n’y a plus qu’à se mettre en route ! Confirma le Roi des Océans.
-En tant que chasseur, je peux affirmer que j’ai déjà vu d’autres armes de ce genre. Dans le jargon de la chasse, on appelle cela des « Armes Fossiles ». On les trouve généralement dans les régions instables et peu habitées. Mais cette épée avait des inscriptions, chose qui est très rare pour une arme de chasse. Vous en savez quelque chose ? Demanda Xzelkur.
-Oh que oui, j’en sais des choses à ce sujet ! Mais là, il va falloir partir loin en arrière, mon gars ! Dans les temps oubliés où les hommes avaient fait la gravissime erreur de s’opposer aux dieux. Lis-tu des contes pour enfants ?
-Dernièrement, le chef du village de Moga, où j’ai chassé le Ceadeus, m’a vivement conseillé de lire le conte Fjourd’Alduun.
-Bien ! Parfait, très bon conte ! Mais celui dont je vais te faire part est bien plus flou. A vrai dire, ce n’est pas tout à fait un conte connu puisqu’il est propre à la piraterie. Mais je suppose que tu dois déjà le connaître. Hé hé !
-Le Roi des Océans a fait couler mon navire, mes hommes, et ma carrière de Prince des Pirate. Mais en aucun cas mon histoire et les traditions qui vivaient avec. Vous avez mis fin à mon règne sur les mers car je négligeais les Océans. Et surtout, car je savais que le véritable Roi Antique des Océans n’était plus depuis des lustres…
Le Roi des Océans ricana :
-Atlanteus attend. S’exclama Xzelkur.
-Ouais, mon gars ! J’ai mis fin à ton règne, ton erreur était trop grande pour que je te laisse naviguer en tant que pirate. Navré, mais un monde aurait toujours des contes, légendes et trésors à cacher, même si tu en fais le tour des milliers de fois. Les légendes se perdurent dans les limbes du temps, et les traces qu’elles laissent sont toujours les poussières de leur propre ombre.
-Je vous écoute, mon Roi.
-Il était une fois, Raconta le Roi des Océans, en ces temps lointains où je n’étais que le Bras Droit du Roi Antique des Océans, le légendaire pirate Atlanthur Navaldeus, nous naviguions sur les mers et océans inconnues du Monde. Or, vint un jour où le pire était arrivé : Nous étions arrivés au Sommet de Tout. A ce moment-là, Atlanthur Navaldeus devint Dieu Tout-puissant des Mers et Océans. Mais cela raviva un mal ancestral jaloux. Dans la Mythologie de Midgard, Tyranika est le Dieu Dragon-Serpent de la Destruction et du Chaos. Le couronnement divin d’Atlanthur Navaldeus rendit le Dieu Dragon-Serpent de la Destruction et du Chaos si colérique qu’il hurla à l’intérieur de la Montagne, nommée Amont Darida, dans laquelle il était emprisonné pour montrer au Monde son mécontentement. Mais heureusement, trop épuisé par ses vieilles guerres ancestrales, il ne put se présenter en personne. Or, il fit appel à une calamité des abysses. Un Léviathan si titanesque que les dieux le craignent au point de le cacher dans les profondeurs éternelles des Océans. Il s’agissait du Ceadeus. Celui que vous avez vaincu n’était pas celui notre histoire. Là, je parle d’un Ceadeus si titanesque qu’il peut fendre un continent en deux simplement en frottant simplement sa corne au fond de la mer. Lorsque le Ceadeus se réveilla des profondeurs, il fendit la coque de notre navire, Atlanteus, qui perdit alors tout son fabuleux trésor. Les pièces d’or tombèrent au fond des abysses où la lumière ne parvenait jamais. Et l’éclat de notre or si majestueux et grandiose fit éclat dans les fonds marins, cet éclat doré fabuleux se refléta sur l’écaille ténébreuse du titanesque Ceadeus qui, depuis, ne cessa de refléter l’or du trésor qu’il nous a enlevé dans les profondeurs. Depuis, ce Léviathan fut nommé Ceadeus Barbedor. Puis, ce qui se passa juste après, fut fort flou pour moi. Je n’avais pas décuvé de la nuit précédente. Mais je me souviens d’avoir vu une ombre plus grande que le navire… Et, je me réveillai sur une plage déserte avec cette carte dans ma main. La clé à trouver y est indiquée par les 5 îles Anagantios, Beltaine, Lugnarad, Aiü et Samonios. Toutes séparées par la mer Epona. Tes écrits trouvés sur l’épée antique le confirment. Nous n’avons plus qu’à mettre les voiles en direction de ces 5 îles afin de réunir les fragments de la clé.
-Soit. Que les vents nous guident. Fit Xzelkur.
Anagantios I
Sam 01 Aoû 2015, 17:49
Chapitre IV :
Anagantios : Le Prince du Déluge
La carte dont avait hérité le Roi des Océans était unique. Elle présentait une partie du Monde Inconnu, se trouvant après l’Est du Monde Connu. Epona était une mer trop méconnue pour y rester longtemps, accoster sur une plage le plus rapidement possible était primordial afin d’éviter de tomber sur un léviathan aussi dangereux, voire plus, qu’un lagiacrus. L’armada s’était dissipée juste après le blocus de Tanzia, à présent, le légendaire Arvantura était seul dans sa quête du trésor Atlanteus. Le légendaire navire avait accosté sur l’île d’Anagantios depuis deux jours déjà. L’équipage s’était coupé en deux, une partie avec le Roi des Océans veillait sur le navire, dans que l’autre, guidée par Xzelkur, avait installé un campement dans l’île afin de trouver le premier fragment de la clé.
L’expédition de l’île avançait bien. Xzelkur et le groupe de pirates avaient découvert un vieux temple, sans entrée, au centre de l’île. Après avoir inspecté le temple, ils remarquèrent une grande dalle recouverte d’étranges symboles ainsi qu’une peinture murale au-dessus d’une patte de monstre sculptée en relief. Visiblement, il serait possible de déposer quelque chose sur cette main griffue, vue la façon dont la patte a été sculptée, il semblerait qu’elle attende de tenir une sorte d’orbe. Cela était simple à deviner. La grande dalle devait être la porte permettant l’accès au temple. Parmi les symboles qui ornaient la dalle, Xzelkur et les pirates en reconnurent un en particulier. Il s’agissait d’une peinture représentative d’un monstre, en particulier d’un Najarala. Et vue son pelage pourpre, il devait assurément s’agir d’une représentation du rare Najarala du Déluge. Vu la disposition des symboles et autres représentations, Xzelkur et les pirates en conclurent que « l’orbe » qu’ils devaient trouver devait être en un Najarala du Déluge se trouvant sûrement quelque part sur l’île. Xzelkur se rassura tout de même en voyant que le peuple ayant construit ce temple avait été assez intelligent pour transmettre un message si facilement, en espérant que ce qu’ils en avaient compris était juste…
-Xzelkur : Bon ! Les gars, visiblement on comprend tous la même chose ! Faut apparemment qu’on chasse un Najarala du Déluge, qu’on le dépèce pour y trouver une orbe qui ouvrira l’accès au temple ! Conclu-t-il.
-Céleste : Ouais, je le pige aussi comme ça !
-Xzelkur : Eh bien, plus qu’à partir à la chasse !
Xzelkur était accompagné de quatre hommes de l’équipage pour l’expédition, tandis que les autres hommes de son groupe surveillaient le campement. Céleste était l’un des plus jeunes hommes de l’équipage, très doué pour manier les dagues et le pistolet, il était l’un des meilleurs stratèges de tout l’équipage. Pask-Ur était un homme plutôt agressif. Selon lui, tout problème a sa solution sur un bon poing bien placé, il avait beaucoup de difficulté à comprendre ceux qui avaient tendance à parler pour résoudre des problèmes… Enfin, vous voyez le personnage, quoi ! Pask-Ur avait la curieuse tendance de se vêtir avec uniquement des composants en provenance de cheval, dont les ossements et organes. Drag’Orn, vieux loup de mer dont on dit qu’il naviguait avant même qu’il n’apprenne à parler, assurément l’un des hommes les plus craints et recherchés par la Marine depuis des décennies. Il ne parlait pas souvent mais fumait et buvait beaucoup, enfin, un peu plus qu’un simple pirate. Et enfin Ilmarion. C’était un homme incroyablement doué pour maîtriser toute sorte d’arme, pas très bavard non plus, vêtue de longs habits sombres, il était également un bon stratège marin.
La quête avait démarré sous la pluie. Cela entacha les recherches, les nuisances sonores et visuelles ralentissaient les cinq hommes. Mais les connaissances de Xzelkur sur le terrain, en tant que chasseur, lui permettaient d’avancer sans problème. Le Najarala du Déluge était un monstre serpent qui était très aisé en milieu humide, Xzelkur savait que la pluie était une chance de la trouver plus facilement, car la créature sortait le plus souvent de sa tanière pour mouiller ses écailles sous la pluie afin de remplir ses poches d’eau internes. Mais les hommes eurent de la chance, les recherches ne furent point si longues. En effet, Xzelkur reconnu les traces de la créature, mise en valeur par l’eau de pluie qui s’y engouffrait. Il ne suffisait plus que de les suivre dans la discrétion la plus totale.
Quelques instants plus tard, Xzelkur donna l’ordre de s’arrêter. A travers les fougères, il vit une grande ombre grogner, aux yeux dorés. Après quelques pas en avant, le chasseur confirma qu’il s’agissait bien de la proie recherchée : Le Najarala du Déluge dévorait tranquillement un herbivore qu’il venait sans doute de tuer. Le moment était parfait pour une bonne attaque surprise :
-Xzelkur : Qui est bon tireur ?
-Céleste : Moi, mais je n’ai qu’un pistolet. Trop risqué de viser avec sous la pluie et à une telle distance !
-Drag’Orn : J’ai un fusil !
-Céleste : Fait voir !
-Drag’Orn : Attend ! J’ignore s’il est rechargé !
-Céleste : Quel pro !
-Drag’Orn : C’est bon ! J’ai passé ma journée à aiguiser mes lames, je ne peux pas penser à tout non plus ! De plus, je ne m’en sers jamais !
-Ilmarion : Alors pourquoi tu te trimbales avec ?
-Drag’Orn : Pour ce genre d’occasion, pardi !
-Xzelkur : Bon, vous vous grouillez ?
-Céleste : Prodigieux ! Cet homme part chasser des dragons avec un fusil mais il oublie carrément de prendre des munitions !
-Drag’Orn : Oh ?!
-Xzelkur : Bien joué ! D’ailleurs, ce n’était pas vous les gars qui avez mis à genou Tanzia en moins de 5 minutes, hier ?
-Drag’Orn : Oui, bon, ça va, hein ?!
-Pask-Ur : Du coup, on fait quoi ?
-Xzelkur : Rien. Le Najarala s’est cassé…
-Céleste : Eh bien heureusement qu’il n’y a que nous pour témoigner de nos compétences…
Ils s’avancèrent prudemment vers la carcasse de la proie du Najarala. Il s’agissait d’un Slagtoth, gros herbivore paisible des régions pluvieuses. Les hommes ne virent ni entendirent plus aucun signe du Najarala du Déluge. Après un instant de silence, Céleste fit signe de continuer les recherches vers le Nord.
Quand tout à coup, Une lourde masse se fracassa entre les cinq hommes. Un sifflement résonna entre les feuillages, le Najarala du Déluge était là. Ce qui venait de s’écraser au sol devant les hommes était son énorme queue vibrante. Le gigantesque serpent sortit peu à peu de sa cachette et encercla, de son long corps pourpre, les hommes qui dégainèrent leurs armes. « Bon, connaissant bien la méthode de chasse de la bestiole, je vous invite fortement à vous sortir rapidement de son étreinte, sinon, on finira comme le… » Ordonna Xzelkur, ne finissant point sa phrase du fait que ses camarades s’étaient déjà échappés du piège du grand serpent. Pestant, le chasseur courut et bondit sur le dos de l’animal avant de se propulser en dehors du piège. Ses futures proies s’étant extirpées de son étreinte, le Najarala du Déluge fondit alors droit sur Pask-Ur qui parvint à parer la charge en assénant un puissant coup latéral de son épée lourde. La créature, brisée dans son élan, pivotant d’une grand facilité et rapidité vers Drag’Orn en tentant de l’attraper par un grand coup de mâchoire. Mais l’homme, sans aucune précipitation, s’accroupit délicatement avec une surprenante facilité, ce qui perturba le Najarala se retrouvant tout interdit dans son attaque. Alors, le pirate s’agrippa à l’une de ses cornes afin de grimper sur la nuque du monstre. L’homme en profita pour planter sa dague à maintes reprises sur le Najarala qui se tordait de douleur. L’occasion se présenta alors pour les quatre autres hommes d’attaquer. Coups de lames et tirs de pistolets brisèrent l’écaille pourpre du Najarala du Déluge qui hurla des plus belles. Le sang de l’animal coula à flot tandis que la pluie s’accentua. Sous les coups des pirates, le Najarala du Déluge s’écroula au sol. Dans la chute, Drag’Orn fut propulsé sur la tête du monstre et en profita pour lui crever l’œil droit. Crispé de douleur, le Najaral du Déluge rampa à toute vitesse au plus loin, fuyant le duel. Les hommes tentèrent tant bien que mal à le suivre, mais la forte pluie ralentissait fortement leur traque. Après quelques minutes plus tard, cherchant toute trace de l’animal, ils se rendirent compte qu’ils ne trouvèrent rien. Mais, un instant plus tard, une fusée de détresse fut lancée du campement et une succession de tirs résonnèrent au sein de l’île. La pluie cessa.
Anagantios II
Sam 15 Aoû 2015, 19:12
Chapitre V :
Anagantios II : Wyrm, J’entends ta peine
Les pirates du campement se félicitaient d’avoir abattue une si grande proie. Ils ricanèrent lorsque l’équipe d’expédition arriva pour voir ce qu’il en était du Najarala du Déluge. Vannes et moqueries en tous genres fondirent alors sur les cinq hommes. Xzelkur constata en effet que le Najarala du Déluge était bien mort, il ne suffisait que de le dépecer afin d’y trouver un joyau permettant d’accéder au temple. Il fit part aux hommes de la découverte du temple et de cette probabilité de trouver un joyau dans le corps du Najarala du Déluge pour pénétrer à l’intérieur des vestiges. Alors, les hommes se précipitèrent à dépecer le cadavre. Mais après l’avoir entièrement vidé de ses entrailles et autres organes, ils ne trouvèrent aucune trace de joyau. Xzelkur resta perplexe et fit le tour du cadavre.
-Les yeux ! S’exclama Xzelkur.
Les hommes retirèrent les yeux du cadavre qui ne ressemblait plus à grand-chose. Or, l’un des deux yeux avait été percé, il n’y avait plus qu’à espérer qu’il ne soit pas si important pour la suite. Les yeux restaient néanmoins énormes, il fallait les deux mains pour n’en prendre qu’un seul. Mais il n’y avait pas de temps à perdre, l’équipe de Xzelkur retourna rapidement en direction du temple avec les yeux du Najarala.
Quelques instants plus tard, après avoir traversé à nouveau une bonne partie de l’île Anagantios afin de se rendre au temple, l’équipe d’expédition arriva enfin à destination. Ils retrouvèrent rapidement la fameuse dalle aux symboles qui pourrait être l’entrée du temple. Analysant une dernière fois le bas-relief peint, Xzelkur prit l’œil percé et le déposa sur la griffe.
Rien ne se passa.
Alors, Xzelkur changea d’œil et plaça l’œil intact sur la griffe.
Rien ne se passa.
Xzelkur grogna et se retourna sévèrement vers ses camarades :
-Pask-Ur : Alors ?
-Xzelkur : On retourne au campement ! On va faire sauter ce putain de mur !
Râlant, les cinq hommes firent à nouveau un aller-retour afin de chercher de la dynamite au campement où les autres hommes ne manquèrent point de se moquer d’eux à nouveau, le tout en jouant au ballon fabriqué à partir d’organes gonflés du cadavre du Najarala du Déluge. Après avoir récupéré la dynamite et s’être à nouveau rendu au temple, les hommes ne perdirent point de temps à installer les explosifs. Une fois le tout préparé, il ne manquait plus qu’à allumer la mèche :
-Xzelkur : Bon, ça, c’est fait ! Passez-moi le feu !
-Drag’Orn : Ah oui, le feu !
-Céleste : Euh…
-Xzelkur : Vous plaisantez ou quoi ? Vous n’avez pas ramené une torche du campement ?
-Pask-Ur : On va faire un feu vite fait !
-Xzelkur : Bien sûr ! On va faire un feu ! Non mais tu étais là ou quoi, tout à l’heure ? Avec toute cette pluie, le bois est humide !
-Céleste : ça devient vraiment une blague, cette histoire…
-Drag’Orn : Eyh ! Si notre aventure finit en bouquin, j’espère qu’il n’y aura pas de chapitre sur cet épisode, hé hé !
-Ilmarion : Pas d’inquiétude ! Je viens de trouver des pierres à feu dans ma besace et de quoi faire tenir une flamme pour quelques minutes !
Sauvé par leur compagnon qui leur apporta le feu, Xzelkur ne perdit point de temps à allumer la mèche. Rapidement, les hommes se reculèrent des explosifs, chacun d’entre eux grimaçait à l’idée qu’une anomalie ne vienne gâcher à nouveau leur plan, mais finalement, l’explosion se déroula sans soucis. La dalle de pierre qui faisait office de porte du temple fut brisée par le souffle de l’explosion, et un profond tunnel s’engouffrant dans les profondeurs de la terre se présenta aux hommes. Il n’y avait plus qu’à y aller.
Par chance, Ilmarion était parvenu à fabriquer une torche de fortune pour pouvoir continuer l’exploration du temple qui s’enfonçait de plus en plus sous terre. Les parois rocheuses étaient très humides, d’étranges champignons y poussaient. Le sol était dangereusement glissant, jusqu’à ce que les escaliers cessent de s’enfoncer sous terre. Alors, un long couloir s’avança jusqu’à une grande salle. Les hommes s’approchèrent de la salle avec prudence mais furent ébahit devant le spectacle qui se présentait à eux.
Sur la droite de la grande salle, un point d’eau illuminait la pièce jusqu’au plafond. Les éclats bleus renvoyés par les lueurs aquatiques rendaient presque le lieu féerique. Au centre de cette salle se présentait fièrement un grand coffre encerclé par la statue d’un grand Najarala dont il manquait les yeux. Très vite, Xzelkur fit le rapprochement des yeux manquant de la statue aux inscriptions de la dalle qu’ils venaient de faire sauter. Ils furent donc placés sur la statue. Les hommes se reculèrent lentement au moment où le sol se mis à trembler petit à petit. Quand tout à coup, la statue émit un hurlement proche à celui d’un Najarala. Les hommes se reculèrent de plus belle, mais le sol cessa de trembler et le cri disparu, laissant un lointain écho se poursuivre. Un bruit sourd métallique s’échappa du coffre. Les hommes comprirent que les yeux de leur précédente proie étaient bien la clé permettant l’ouverture du coffre. Il ne manquait plus qu’à l’ouvrir afin d’y découvrir son contenu.
Sans attendre, le coffre fut ouvert. Dès lors, mille rayons de lumière surgirent sur les visages des cinq hommes. Le coffre était remplie d’or, mais sur toutes ces pièces dorées se présentaient des grèves d’une armure ainsi qu’une feuille.
-Xzelkur : Les gars… Faut qu’on aille au camp et que l’on ramène du monde pour prendre le coffre. Notre aventure risque d’être bien plus intéressante que prévue. Dit-il en lisant le contenu de la feuille sur laquelle un poème était écrit.
« Wyrm Mère de ce qui a été, est, sera,
Wyrm Mère d’Aube, Fin, Eternité,
J’entends ton agonie, tes larmes,
J’attends ton éveil, ta vengeance,
Donne le séisme à ceux qui t’ont ensanglanté,
Imagine le monde de ton retour, »
Re: Chroniques Noires -Atlanteus-
Sam 29 Aoû 2015, 17:25
Chapitre VI :
La Tempête
Xzelkur et le Roi des Océans examinaient le poème dans la cabine du capitaine. Tout portait à croire qu’il devait être l’une des cinq clés évoquées dans l’inscription de l’épée antique trouvée sous Moga. Mais en quoi pouvait-il être une clé, là était la question. Il devait sans doute y avoir un message codé caché entre les différents vers. D’ailleurs, dans le quatrain, le fait chaque vers répétait successivement deux fois la même lettre en début de vers intriguait Xzelkur. Mais les deux autres vers, externes au quatrain, brisaient cette étrange répétition. Il ne fallait donc pas trop poser d’hypothèse à ce stade de la quête, car tout devrait s’éclaircir une fois les autres extraits du poème réunis :
-Roi des Océans : Le coffre était bien rempli. Vous n’avez pas eu trop de difficulté pour y parvenir ?
-Xzelkur : Pas spécialement… Mais ce qui est sûr, c’est que l’on s’attend à peu près sur quoi on peut tomber lors de nos prochaines escales.
-Roi des Océans : Parfait ! Sinon, tu penses qu’ils en sont où, à la Marine ?
-Xzelkur : C’est délicat. D’un côté, Aranok est visiblement devenu Roi de continent pour un certain puisqu’Ereth semble s’être exilé, ce qui nous fait un lourd ennemi en moins. De l’autre, Etoile ne laissera pas les pillages ainsi que le cours blocus de Tanzia sans jugement, le connaissant, il a sans aucun doute réussi à convaincre Aranok de monter une armada pour partir à notre poursuite. Après, cela ne s’organise pas en une semaine, et Etoile ignore où nous sommes partis. Mais il va assurément lancer un avis de recherche.
-Roi des Océans : Donc, on pille et détruit chaque navire, non pirate, que l’on croise !
-Xzelkur : C’est la meilleure solution pour continuer à bien notre quête !
-Roi des Océans : Bien ! A présent, retournons au pont, le navire tangue fortement, signe qu’une tempête se prépare sûrement !
A peine les deux hommes rejoignirent le pont que la vigie signala une mystérieuse ombre fondant droit vers le navire. Le ciel, à son tour, s’assombrissait de plus en plus, trompant ainsi l’arrivée imminente d’une tempête. « Dragon !! » Hurla la vigie qui venait de découvrir le visage caché derrière la mystérieuse ombre.
-Xzelkur : Bon sang ! Mais c’est un rathalos azur, et il est borgne… Il semblerait que je le connaisse déjà ! Je l’avais chassé hors de l’île de Moga il y a quelques mois. Il a sûrement été à nouveau chassé de son territoire pour survoler ainsi les océans.
-Roi des Océans : Et bien comme vous vous connaissez déjà tous les deux, je vous laisse vous amuser ! Moi et mes hommes, nous nous chargeons de la tempête !
Le foudre grognait enfin dans les cieux, les nuages noirs crachaient de lourdes gouttes d’eau, et l’océan soulevait des hautes vagues. Tandis qu’à ce moment-là, toujours provenant des cieux, des flammes éclatèrent, signalisant l’arrivée du dragon azur. La bataille contre la tempête et le dragon était imminente.
L’équipage du navire exécutait à la lettre chacun des ordres du capitaine afin de maintenir le cap du navire alors que le rathalos azur tournoyait autour du bâtiment. Brisant les hautes vagues, le navire tanguait grandement, ce qui compliqua l’atterrissage du rathalos azur. Mais Xzelkur ne comptait pas le laisser cracher ses flammes à partir des airs. Il s’arma alors d’une baliste et tira sur les ailes du dragon. Malgré la difficulté de la visée, Xzelkur parvint tout de même à toucher une patte et une aile du rathalos azur. Déstabilisé, la créature perdit de la hauteur et s’approcha encore plus du navire. Le moment était venu pour Xzelkur de l’agripper avec une corde. Il fonça à présent en direction du harpon, mais une vague frappa si durement le navire que tous les hommes tombèrent sur le plancher. Le rathalos azur fondit alors droit sur le navire et attrapa un homme avec ses deux puissantes serres. Mais la proie du dragon avait plus d’un tour dans son sac et planta sa dague en plein dans le mollet droit du rathalos azur, qui, criblé de douleur, s’écrasa à même le plancher du navire avec le pirate. Ce dernier s’escarpa du dragon et accouru à son poste, tandis que Xzelkur fondit, à son tour, droit sur le monstre. Un duel au corps à corps pouvait enfin commencer !
Le rathalos azur se retourna lentement vers Xzelkur, le temps de se remettre de sa chute, et le provoqua en rugissant de menace. Xzelkur répondit en toussant et fondit. Coups de lames et de crocs dansèrent alors au cœur de pont où la zizanie était grande sous une tempête d’une grande violence. Les flammes que crachait le rathalos azur pourraient être un grand danger sur un navire, mais par chance, la pluie avait rendu impossible tout incendie. Dans la bataille, le rathalos s’emmêla une patte dans un tas de cordes. Préoccupé par ce gêne, Xzelkur en profita pour lui asséner un coup fatal qui fit tomber la créature sur le plancher. Le chasseur y vit alors l’occasion de lui porter le coup de grâce, mais il fut repoussé par une explosion enflammée sortant de la gueule du dragon. Or, à nouveau, une nouvelle vague frappa durement le navire qui le fit alors dangereusement tanguer. Entrainé par les mouvements incessants, un baril roula vers le rathalos azur et le cogna en pleine tête. La créature, surprise, se releva brutalement en tentant maladroitement de s’envoler. Mais la corde était toujours rattachée à sa patte, alors, le rathalos azur força sur sa patte, mais la corde ne céda point. Xzelkur comprit alors que le rathalos azur, blessé, voulait fuir le combat, et afin d’éviter qu’il ne revienne sur le pont afin d’y causer des ravages, il prit la décision de couper la corde afin de le laisser fuir.
Une fois la corde coupée, le rathalos azur se retira au lointain. Une catastrophe a été évitée, mais une autre était toujours à gérer. Xzelkur ne perdit donc pas de temps, et accouru aider les hommes à maintenir le cap face à la tempête.
Samonios I
Sam 26 Sep 2015, 16:42
Chapitre VII :
Samonios : Sph3re Shipwrecked
"span id='txt'>"Hey! you're banjaxed!
Hey! you're screwed!
And death is coming for you!
Trapped on an island lost at sea!
Shipwrecked you will cease to be!
Hey! you're banjaxed!
Hey! you're screwed!
And death is coming for you!
Trapped on an island lost at sea!
Shipwrecked your destiny!"
And death is coming for you!
Trapped on an island lost at sea!
Shipwrecked you will cease to be!
Hey! you're banjaxed!
Hey! you're screwed!
And death is coming for you!
Trapped on an island lost at sea!
Shipwrecked your destiny!"
L’équipage avait débarqué sur une île après la tempête. Par chance, cette île était sur la carte de leur Quête. Son nom était Samonios. Les pirates établirent un campement sur la plage tandis que Xzelkur, Drag’Orn, Pask-Ur et Ilmarion partirent explorer l’île. Mais avant de s’enfoncer dans les terres, les quatre hommes prirent la décision de faire le tour de l’île en longeant les plages, en effet, la tempête a forcément jeté des choses sur le sable qui pourraient être intéressants pour l’équipage. Et après une bonne heure de marche, les quatre hommes tombèrent bien sur une sacrée curiosité échoué sur des rochers : Il s’agissait d’un navire d’expédition qui portait le blason de Tanzia. Sans discrétion, sûrs d’eux, les hommes s’avancèrent vers l’épave. Pask-ur fit remarquer une colonne de fumée s’élevant de la forêt, assurément le campement de l’équipage survivant de ce naufrage. En s’approchant de l’épave, les hommes remarquèrent deux personnes sur les rochers, auprès de la coque du navire. Nos hommes dégainèrent alors leurs armes et s’approchèrent des deux étranges protagonistes. Lorsqu’ils furent tous face à face, les deux naufragés ne réagirent à plus à l’approche des 4 pirates. Il y avait une femme et un homme portant des équipements de chasse :
-Xzelkur : Salutations ! Présentez-vous et expliquez votre situation !
-Bon… Au moins on ne peut pas te reprocher de ne pas nous avoir salués… Mais il reste encore quelques efforts pour votre présentation… Dit le chasseur.
-Xzelkur : Chasseur, nous pouvons vous piller à tout moment si vous osez tenter de nous offenser, quelle qu’en soit la façon !
-Ouais… Mais on a tous nos potes là-bas, dans les bois, il nous suffit que d’un feu de détresse pour voir débarquer tout un équipage ! Rétorqua le chasseur.
-Xzelkur : Alors. Si tu veux jouer à ça, mon p’tit gars, je te plains déjà… Nous sommes des pirates en pleine quête et nous n’avions pas forcément de temps à perdre avec des guignols d’explorateurs qui ont besoin de subventions de l’Etat pour bouger leurs fesses à rédiger des suppositions vides comme rapports d’expéditions après des années de voyage… Nous, en une nuit, on peut se procurer de quoi voyager, tuer et détruire pendant 5 ans. Donc, peux-tu répondre à ma première question ?
-Euh… Hésita le chasseur.
-Bon, bon, bon ! Ok, calmez-vous les mecs ! Se leva brusquement la jeune femme qui semblait bouder sur son rocher. Je me nomme Shaka, et lui, le gars chiant, c’est mon ami de chasse, Ponk !
-Pask-Ur : Shaka et Ponk ? C’est moi ou j’ai l’impression d’écouter une blague ?
-Ilmarion : Qu’est-ce qu’il vous est arrivé ? La tempête ?
-Shaka : Tout juste ! Nous devions défendre cette expédition des monstres que l’on pouvait rencontrer durant le voyage, mais notre capitaine a fait n’importe quoi durant la tempête, ce qui fait que l’on s’est écrasé sur ces rochers. Et nous voilà naufragés sur cette île qui n’apparait sur aucune carte…
-Drag’Orn : Ah ouais, je viens de faire le tour de votre épave, elle est vraiment dans un sale état ! Seul un chantier naval pourra vous aider !
-Ponk : Du coup, on fait quoi ? Nous n’avons plus de navire, nous sommes perdu sur une île en plein Monde Inconnu, lieu où quasiment personne ne se rend !
-Xzelkur : Pas mon problème !
-Ilamrion : Ni le mien !
-Drag’Orn : Moi non plus !
-Pask-Ur : Et moi donc !
-Shaka : Merci les mecs !
-Ponk : Bon… Sérieusement, on fait quoi ? Je commence à avoir étrangement froid…
-Ilamrion : Il est vrai qu’il fait froid ici, pourtant le soleil est éclatant, et l’hiver est encore loin !
-Xzelkur : Rien de surprenant. Nous sommes sur Samonios, l’île doit être assimilée au froid maintenu par un monstre en particulier. Souvenez-vous d’Anagantios, il pleuvait sans cesse jusqu’à ce qu’on tue le Najarala du Déluge. Chaque île de notre quête doit avoir sa particularité niveau climat !
-Shaka : Curieux, vous semblez en savoir un bon paquet sur cette île, pourtant, nous sommes en plein Monde Inconnu !
-Drag’Orn : Ouais, mais notre quête ne regarde que nous !
-Shaka : Bah voyons ! Vous êtes des agents spéciaux du gouvernement, c’est ça ? Vous pensez vraiment que vous arriverez à me faire avaler ça ?
-Ilmarion : Mieux, on est des pirates, d’ailleurs, notre capitaine est la Roi des Océans ! Il est dans notre navire, quelque part là-bas, sur la plage !
-Shaka : Euh…
-Ponk : Euh…
-Shaka : C’est vrai que vous chlinguez le rhum !
-Pask-Ur : Non, ça ce sont sans doute mes pieds, on a tourné à la bière et à l’hypocras ces deux dernières semaines !
-Ponk : Bon… Avez-vous comme projet de nous tuer ?
-Ilmarion : Pas vraiment ! On va commencer par piller votre épave, mais d’abord on a une bestiole à butter pour avancer dans notre quête !
-Xzelkur : Justement, en parlant de quête, il serait temps qu’on…
Xzelkur n’eut point le temps de finir sa phrase que des hurlements et tirs de feu retentirent dans les bois. Tout d’un coup, l’air se refroidit et un hennissement de ténèbres éclata. Il y avait une bataille contre une créature. Sans réfléchir, nos quatre hommes fondirent dans les bois, armes dégainées. Sans vraiment réfléchir non plus, Shaka et Ponk (Sérieux, je ne cherche pas à vous faire rire, ils s’appellent vraiment comme ça) suivirent les pirates droit vers le champ de bataille parmi les hautes plantes.
-Kirin !! Kirin Oroshi !! Hurla un chasseur à l’armure écarlate, au moment où les quatre pirates arrivèrent sur le champ de bataille.
En effet, il y avait beau avoir une dizaine d’hommes, mais tous n’étaient que des marins et chercheurs, l’homme qui avait hurlé le nom de la créature semblait être le seul chasseur en compagnie des chercheurs. Et c’est sans attendre que Xzelkur ordonna à ses coéquipiers de couvrir les chercheurs en les évacuant vers la plage, tandis que lui aiderait le chasseur à l’armure écarlate à chasser le Kirin.
Le Kirin a l’allure et la taille d’un cheval. Mais un cheval terriblement dangereux au sang de dragon ayant la capacité incroyable de maîtriser la foudre de façon remarquablement prodigieuse. Assurément l’une des créatures les plus dangereuses répertoriées, le Kirin s’avère être un défi à n’importe quel chasseur, quel qu’en soit son niveau. Le Kirin Oroshi est une sous-espèce du Kirin toute aussi redoutable, à la différente que le Oroshi contrôle la glace et est habillé d’une robe pourpre, bleue.
Xzelkur pointa son katana de façon offensive vers le Kirin, l’animal, sur sa garde, fixa l’homme d’un sinistre regard. L’autre chasseur en profita alors pour attaquer de ses dagues, mais le Kirin riposta de justesse. Galopant autour des deux hommes en évitant leurs attaques de lames, le tout en invoquant avec grâce des stalagmites de glaces afin de déstabiliser ses proies. La chasse faisait rage. Lames contre glaces. Xzelkur et le chasseur luttaient avec ferveur mais le Kirin Oroshi était vraiment très agile. C’est à ce moment que Ponk et Shaka (ça passe mieux ainsi, je trouve) intervinrent en force. Ponk avait déjà dégainé sa fusarbalète et venait de tirer une munition explosive droit vers la créature. Le tir rata sa cible mais l’explosion fut trop chargée en poudre à canon, ce qui fit que le souffle de la déflagration propulsa en arrière Xzelkur, le chasseur et le Kirin Oroshi. Shaka profita alors de l’occasion pour s’agripper sur le dos du cheval-dragon. L’animal se releva prit de panique et sonné par l’explosion. Shaka planta alors à maintes reprises sa dague sur l’écaille dure du Kirin Oroshi afin de l’épuiser en le vidant de son sang. Agressé par la douleur, la créature se cabra et s’agita dans tous les sens. Tentant de s’y tenir tant bien que mal, Shaka cessa l’attaque, mais parvint tout de même à renverser le Kirin à terre. S’étant difficilement relevés de leur chute, Xzelkur et le chasseur virent l’animal au sol, et sans aucune hésitation, ils fondirent sur lui pour lui porter le coup de grâce.
D’un atroce hennissement final, le Kirin Oroshi avait rendu l’âme, laissant ses stalagmites fondre sous le retour de la chaleur du soleil.
-Ben dit donc ! Coriace celui-là ! Encore heureux que sa glace ne nous a pas transpercé…
-Xzelkur : En effet, vous êtes bon chasseur, je vous félicite. Il est rare de voir un chasseur se battre si agilement face à un Kirin. J’admets que ces bestioles sont loin d’être ma tasse de thé…
-Vous ne vous débrouillez vraiment pas trop mal ! Heureux de faire votre rencontre, je suis Thom, chasseur de la célèbre Alliance de Chasse nommée « La Sphère », tout comme Ponk et Shaka !
-Xzelkur : Merci à toi ! Je me nomme Xzelkur, anciennement Héros de Moga ayant chassé de légendaire Ceadeus. Aujourd’hui, depuis que ma tête est mise à prix par la Marine, je suis parti en quête en mer en plein Monde Inconnu. Enchanté !
Re: Chroniques Noires -Atlanteus-
Mer 20 Jan 2016, 18:30
Chapitre VIII:
Samonios II - Wyrm, Etends mon chemin
Après la mort du Kirin Oroshi, l'équipage du Arvantura quitta les chasseurs de la Sph3re afin de continuer leur expédition. Ils avaient installé un campement sur la plage, le tout en subissant les prières des chasseurs pour les aider à regagner le continent. Au coeur de l'île, Xzekur, Drag'Orn et Ilmarion s'avançaient à travers fougères et buissons en quête de ruines ancestrales. Après de longues heures d'exploration, nos héros firent une halte afin d'installer à leur tour un campement avant la tombée de la nuit. Après avoir démarré le feu, ils entendirent des appels. Non pas des appels de détresse, mais des appels de recherche. Ilmarion quitta le campement pour trouver les origines des appels. Quelques minutes plus tard, il tomba nez-à-nez avec un groupe de marins qui appelaient leur capitaine. Il s'agissait bien des marins du navire d'expédition échoué sur le large :
-Ilmarion : Eh bien, vous en tirez une de ces gueules !?
-Marin : Disons que nous ne nous attendions pas forcément à tomber face à un homme sur une île déserte en pleine nuit au bord du Monde Inconnu.
-Ilamrion : Mais vous sortez d'où ? Vous nous aviez bien vu combattre le kirin cet après-midi sur le plage, vous étiez à deux doigts de vous faire congeler !
-Marin : Ce n'était point nous, nous nous sommes séparé en trois groupes pour rechercher notre capitaine sur l'île.
-Ilmarion : Vous recherchez votre capitaine sur une île déserte grouillant de monstres suffisamment dangereux pour couler un navire, vous étiez au courant de ça ?
-Marin : On s'en moque, nous avons de quoi nous défendre !
-Ilmarion : Les armes de la Marine ne sont pas des armes de chasse. Vous ne tiendrez à peine deux jours sur cette île ! Bon, passons ! Pourquoi votre capitaine est paumé sur cette île !
-Marin : Notre capitaine est borné ! C'est à cause de lui que nous avons échoué ici, sans aucun moyen de revenir sur le continent... Il n'a pas écouté nos recommandations pour naviguer, préférant n'en faire qu'à sa tête, et voilà où nous en sommes ! Cet enflure a préféré fuir nos colères et se cacher quelque part sur cette île déserte ! Il doit payer pour ses erreurs !!
-Ilmarion : Je pense qu'il les a déjà payé... Bref ! Sinon, avez-vous vu des ruines ici ?
-Marin : Oui, nous avons vu les ruines de ce qui ressemblait à un temple ! Mais au fait, qui êtes-vous ?
-Ilmarion : Il vaut mieux pour vous que je ne vous dise pas ce que je fais sur cette île, croyez-moi ! Où avez-vous vu ces ruines ?
-Marin : Vous voyez la colline surplombé par ce point lumineux, derrière vous ?
-Ilmarion : Oui, c'est ici qu'est installé mon campement !
-Marin : Eh bien, votre feu de camp est installé sur le temple !
-Ilmarion : Ah... Bien, merci...
-Marin : Bon, je crois que nous sommes quitte, à présent !
-Ilmarion : En effet... Sur ce, à une prochaine ! Ah, et au fait, ne hurlez pas, vous finirez par attirer les monstres !
Ilmarion retourna ainsi au campement afin d'avertir ses camarades qu'ils étaient installés sur les ruines du temple. Se sentant sur le coup particulièrement ridicules, les trois hommes décidèrent de se reposer pour la nuit afin d'explorer le temple le lendemain.
Ce n'est que très tôt le matin, juste avant l'aube, que les trois pirates furent tirés de leur sommeil suite à de longs appels à l'aide provenant de la forêt. Grognant de leur réveil difficile, les pirates s'équipèrent et partirent en direction des hurlements.
Après être descendus de la colline, nos trois protagonistes tombèrent dans une situation assez similaire à celle de la veille : Un homme était en train de se faire attaquer par un kirin. L'homme avait des habits prestigieux dignes de la noblesse, il devait donc assurément être le capitaine du navire échoué sur la côte. Mais il n'était pas armé pour 0chasser un kirin, et son sabre n'était pas du tout en sa possession, il l'avait sûrement perdu dans sa fuite.
Xzelkur, Ilmarion et Drag'Orn encerclèrent rapidement l'animal, arme dégainées, prêtes à tuer ! Quand tout à coup, des hommes surgirent de nulle part et encerclèrent à leur tour nos trois hommes :
-Bougres d'imbéciles ! Vous venez de foutre notre piège en l'air !
-Drag'Orn : Plaît-il ?
-Ilmarion : Mais c'est vous les marins paumés d'hier soir !? Bon sang, mais qu'est-ce que vous foutez ?
-Marin : On vient zigouiller notre incapable de capitaine ! Notre piège était d'attirer un monstre ici avec ce sac de baies mûres, dégageant ainsi une forte odeur !
-Xzelkur : Depuis quand les kirins bouffent des baies ?
-Capitaine : Libérez…
Le capitaine n'eut point le temps de finir sa phrase que le kirin se cabra et dégagea de la poussière lumineuse de sa crinière, signe qu'il était sur le point d'attaquer. Pas de temps à perdre, Xzelkur fondit sur le monstre mais les marins attaquèrent nos trois hommes à leur tour, Ilmarion et Drag'Orn dégainèrent leurs épées de pirate (rappelons qu'attaquer un homme avec une arme de chasse bafoue toutes les valeurs de la chasse) afin de parer l'offensive des marins.
Ce fut la zizanie totale pour une si belle matinée. Ilmarion et Drag'Orn éliminèrent sans problème les marins qui, visiblement, n'avaient eu aucune instruction militaire (à se demander comment ils avaient pu s'engager dans la Marine). Tandis que Xzelkur poursuivait le kirin qui venait de finir sa course entre les ruines du temple, sa chasse continua des plus belles. L'animal était vif et agressif, ses attaques de foudre rendaient l'animal difficilement accessible et Xzelkur n'avait jamais chassé de kirin. Par chance, des tirs de fusils abattirent le kirin. C'était Drag'Orn et Ilmarion. Xzelkur resta un peu frustré de ne pas continuer ce duel noblement, mais il ne s'attarda point ainsi et se rendit rapidement, avec ses deux compères, vers l'entrée du temple.
-Xzelkur : Qu'avez-vous fait du capitaine ?
-Drag'Orn : Il s'est barré durant la baston !
-Ilmarion : Ouais, et trois marins l'ont suivi !
-Xzelkur : Bon, au moins, de ce côté-là, on est peinard !
Les trois hommes se présentèrent enfin devant le temple. Et là, comme sur Anagantios, il leur était impossible de comprendre les inscriptions runiquessculptés sur le mur, pourtant, ces inscriptions étaient suffisamment figuratives pour transmettre se façon compréhensive leur sens… Et là encore, après quelques aller et retours, les explosifs eurent raison de l'entrée, laissant ainsi la possibilité à nos hommes de s'enfoncer dans les profondeurs du temple.
Après une longue descente, entre couloirs et salles vides (remettant ainsi en question leur utilité), nos hommes arrivèrent enfin dans la salle du trésor qui était identique à celle présent dans le temple d'Anagantios. Deux grande sculptures de kirins présentaient un grand coffre que les pirates n'hésitèrent point à ouvrir. En son intérieur, un majestueux trésor les attendait, sur lequel se trouvaient des grèves d'une mystérieuses armure de chasse dont un quatrain écrit dans un feuille :
« Ouvre les portes de l'Esprit Nouveau,
Ouvre le trésor des mille merveilles,
Renvoie les yeux fermés dans les flammes,
Rends à l'âme le souffle de l'Eternité,
Relève le Feu du Monde d'En Bas,
Etends le souffre vengeur, »
Re: Chroniques Noires -Atlanteus-
Mer 20 Jan 2016, 18:34
Chapitre IX :
Oh, Nancy, The Tavern Wench
La deuxième partie du poème en possession des pirates, il était à présent temps pour eux de repartir en mer vers leur future destination, l'île de Beltaine. Mais sur la plage, certains ne semblaient pas être de cet avis. En effet, les chasseurs de la Sphère harcelaient les pirates de les emmener sur le continent. Mais le Roi des Océans était très clair : Aucun individu autre que pirate ne posera le pied sur le pont s'il n'est pas impliqué pleinement dans leur quête en cours. Ainsi, malgré les protestations des chasseurs et marins du navire naufragé, aucun d'entre eux ne put monter à bord. Et l'équipage les abandonna ainsi à leur sort, il ne leur restait plus qu'à faire un feu jusqu'à ce qu'ils soient retrouvés par un autre navire, enfin, si certains naviguent également dans les mers et océans du Monde Inconnu, bien sûr !
Midi passé, les voiles furent gonflées par les vents et le gouvernail dirigé vers le Sud-Ouest, où Beltaine attendait d'être dépouillée de son trésor antique. Et si le voyage d'Anagantios à Samonios était marqué par une folle tempête, celui de Samonios à Beltaine se fit calmement sous le soleil et sur une mer paisible, le tout en chanson évoquant une lointaine taverne d'un autre monde qui devait bien manquer à l'équipage :
« Je connais une taverne pas loin d'ici
Où tu peux boire une bonne bière bien forte
La compagnie est agréable et les filles sont jolies
C'est le meilleur endroit de toute la ville
Si tu cherches des équipiers, t'es sûr de les trouver là
Des coupes-jarret et des brigans, et pire que ce que je peux imaginer
La vieille Nancy se fiche de qui rentre dans son auberge
C'est une repaire de débauchés, de violence et de pêché
Alors viens prendre un verre, et noie ton chagrin
Et toutes nos peurs disparaîtront jusqu'à demain
On aura pas de regrets, et on vivra au jour le jour
Dans le Harbour Café de Nancy
Si tu veux prendre part à une grande quête
Il y a là-bas un homme qui a des informations sur un ancien coffre au trésor
Pour quelques pièces de huit et une chope de bière
Il te montrera sa carte et te racontera son histoire
Et puis, il y a Nancy, l'adorable tenancière
Elle est peut-être vieille, mais ça change rien à sa beauté
Oh Nancy se fiche de qui rentre dans son auberge
C'est une maison de débauche, de violence et de crimes
Alors viens prendre un verre, et noie ton chagrin
Et toutes nos peurs disparaîtront jusqu'à demain
On aura pas de regrets, et on vivra au jour le jour
Dans le Harbour Café de Nancy »
Il n'y a rien à rajouter de particulier sur ce chapitre, si ce n'est que la traversée de la mer Epona dura en tout 3 jours dans le calme le plus paisible. C'est au bout du troisième jour que l'horizon dessina les rivages de Beltaine.
Chapitre X : Beltaine I – Death Before the Mast
Lun 07 Mar 2016, 14:37
Chapitre X : Beltaine I – Death Before the Mast
« A l'abordage !! » Hurla le capitaine.
Et déjà, la moitié de l'équipage aborda à travers la poussière de guerre le navire ennemi. Les braconniers se défendaient ardemment contre les pirates. Les hurlements et cris de guerre jouaient une cruelle symphonie de cette violente bataille navale qui opposait des braconniers ayant installé leur campement sur l'île de Beltaine quelques jours avant que les pirates n'arrivent. Or, braconniers et pirates n'avaient jamais été réellement coéquipiers. Leurs buts, bien qu'ils fussent quelque peu identiques, n'étaient pas de l'ordre de leur avarice trop personnelle. Dans ce cas présent, ce furent les braconniers qui attaquèrent les pirates, ils devaient défendre quelque chose qu'ils avaient trouvé sur l'île, et c'est ce que comptaient découvrir le Roi des Océans. Ainsi, les flammes brûlèrent à nouveau l'eau de mer mariée au sang du crime. Les braconniers n'avaient que trois frégates. La première coula sous la fureur du galion pirate Arvantura. Les derniers braconniers furent éliminés sur le pont du galion avant qu'il ne mette les pleines voiles droit sur les deux autres frégates qui étaient encore accostées sur la plage.
Les deux frégates sur la plage commencèrent peu à peu à se retirer. L'une fonçait droit vers le galion, tandis que l'autre semblait quitter le champs de bataille en longeant l'île. La première frégate mit les pleines voiles droit vers le galion, le face à face était inévitable. Les braconniers tentaient assurément de sauver leurs trésors qu'emportait l'autre frégate, tandis que la première devait avoir pour objectif de ralentir les pirates.
La frégate fondit droit vers le Arvantura, mais ce dernier, doté à la proue d'un redoutable épieu tueur de dragon, s'en servit pour éventrer la coque de la frégate. Sous un vacarme assourdissant, des éclats de bois et de métaux s'envolèrent sous le redoutable choc des deux navires. Mais les hurlement de guerre étouffèrent les échos du choc. Aux premiers ordres, les premières rangées de canons crachèrent leurs boulets enflammés. Les hommes s'élancèrent sur les ponts afin que les lames dansent à nouveau et que les pistolets hurlent. La poussière de guerre recouvrait tout le champs de bataille, et pourtant, le ciel était d'un azur rarissime.
Après de longues heures de rudes combats. La symphonie de guerre s'effaça. Un sinistre calme impérial s'imposa alors. La poussière se dissipa, et les pirates contemplèrent l'étendue des lourds dégâts que la bataille navale avait laissé. Les braconniers avaient perdu cette bataille. Mais la troisième frégate était déjà partie de l'autre côté de l'île.
Après une longue minute de silence en la mémoire des hommes et femmes tombés lors des combats, il était temps de reprendre la quête :
-Capitaine : 52 des nôtres ont rejoint Antumnoën. Que la Mer Eternelle les accueille.
-Pirates : Que la Mer Eternelle les accueille.
-Capitaine : La proue a pris cher. Il va nous falloir du temps pour réparer le navire. Ce qui nous laisse l'occasion de découvrir où sont cachés ces couards afin de leur reprendre notre trésor.
-Xzelkur : Vous pensez qu'ils ont pillé le temple ?
-Capitaine : Assurément. Sinon ils ne seraient pas si nombreux. Il nous faut donc retrouver le trésor ou leur reprendre s'ils l'ont déjà volé.
-Xzelkur : Bien.
-Drag'Orn : Je m'occupe de l'installation du campement sur la plage.
-Ilmarion : Moi et Vitalis allons avec Xzelkur explorer les environs afin d'analyser la situation vis-à-vis des braconniers. Si la situation semble trop critique, nous vous en ferons immédiatement un rapport détaillé pour une offensive.
-Capita ine : Bien. Faites mais prenez garde à vous. Car comme beaucoup d'entre vous le savent sans doute déjà ; Un traître est parmi nous !
Cette révélation du Roi des Océans intrigua fortement Xzelkur. Bien sûr, beaucoup de questions l'assommaient après cette soudaine déclaration. De plus, les autres pirates ne semblaient pas spécialement surpris par cette révélation et cela mena Xazelkur à supposer presque qu'il était lui-même considéré comme un traître parmi eux. Mais pour lui, ça semblait bien peu crédible car le capitaine ne l'aurait jamais envoyé pour des missions si importantes sur les îles. Il évita donc de se poser trop de questions afin de ne pas sombrer dans la paranoïa au risque que cela ne perturbe totalement leur quête.
Il fallut donc attendre que le soir tombe pour que nos pirates passent à l'action. Xzelkur, Vitalis et Ilmarion avaient déjà commencé à longer l'île de Beltaine en cette fin d'après-midi et ils avaient repéré des colonnes de fumée provenant de derrière une colline boisée. C'était assurément ici que devait être installé le campement des braconniers. Pour en avoir le coeur net et élaborer un plan d'action efficace, ils y retournèrent le soir-même.
Caché dans l'ombre de quelques grands buissons, nos hommes confirmèrent que le campement était bien celui des braconniers. Mais il était assez grand et semblait bien organisé. Les braconniers étaient grandement armés et sur le qui-vive ! Donc, à trois, il était impensable d'attaquer de front, c'était une idée purement suicidaire. Néanmoins, il était tout de même possible de les déstabiliser afin d'y gagner un certain avantage. Faisant calmement le tour du campement, nos pirates entendirent certains hommes et femmes parler du trésor qu'ils recherchaient, ils avaient aussi bien pillé le temple. Mais un autre détail intéressa grandement nos hommes : le Rathalos Azur, qui avait attaqué l'équipage durant la tempête, était capturé par les braconniers. La créature était neutralisée au sol par des chaînes, elle ne pouvait donc pas se mouvoir ni ouvrir sa gueule. Xzelkur y vit ici l'occasion rêvée de semer le trouble chez les braconniers sans prendre de risque. Il exposa son idée à ses coéquipiers qui la validèrent sur le champs et sans plus attendre, nos hommes passèrent à l'acte.
Bien entendu, vous aviez deviné le plan de Xzelkur : Libérer le Rathalos Azur afin qui provoque la zizanie au sein du campement.
Les trois pirates parvinrent à s'approcher de l'animal enchaîné sans encombre, dans la même discrétion.
Une fois les chaînes brisées, ce fut la véritable pagaille...
Chapitre XI : Beltaine II - Prelude I
Mer 16 Mar 2016, 13:00
Chapitre Final – Beltaine II
Premier Prélude pour « Captain Malendrach Revenge »
Sous le voile paisible de la nuit, dans une tente éclairée par de timides bougies sur une table centrale et de grandes torches placés sur les piliers, les chefs des braconniers discutaient d'affaires sérieuses entre eux. Ils étaient cinq. Dos à eux, Isran, organisateur et haut-chef des opérations braconnières, avait convié ses généraux sous sa tente afin de faire un point sur la situation contre les pirates. Parmi eux se tenait un homme encapuchonné :
- Ils veulent le trésor mais ils ne disposent que d'un navire. Néanmoins, ce navire n'est pas le plus simple à prendre, il s'agit du Arvantura. Inutile de vous dire que ce bâtiment légendaire sera très bien défendu et que chercher à le prendre ne sera que pur suicide.
-Chien-Rouge : Oui, nous le savons. Mais le problème n'est pas les pirates en eux-mêmes, mais c'est surtout l'île Beltaine. Nous étions en plein braconnage, quatre monstres semaient la pagaille ici et représentent une véritable mine d'or à eux quatre. Mais si les pirates brisent nos opérations et libèrent ne serait-ce qu'un monstre, alors l'île se transformera en véritable champs de bataille.
- De quels monstres s'agit-il ?
-Chien-Rouge : Ici, des Magalas viennent s'accoupler. C'est une île très calme, sans matière première en grande quantité et suffisamment éloignée du continent pour que celui-ci ne s'y intéresse pas. Nous avions toutes les chances d'être tranquilles et d'organiser une énorme opération de capture de certains spécimens Magalas.
-Encre-de-Crépuscule : Cela fait environ trois ans que l'on cherche des infos sur l'emplacement de cette île. Et il nous a fallu autant d'années pour préparer nos plans de capture. Les Magalas sont des créatures terriblement dangereuses et nous ne disposons pas d'armement de chasse de la Guilde. C'est pour cela que ça nous a pris autant de temps à tout organiser. Nous avons un receleur étant une personne haute placée à Loc Lac qui peut nous prendre un Magala vivant à très bon prix. Or, nous avions eu une chance presque divine ; Deux mâles Gore Magalas se battaient pour une femelle Shagaru Magala. Un des deux Gore Magalas avait quelques écailles dorées et s'est révélé être assez coriace, contrairement à son adversaire qui était plus fragilisé par les combats. Mais ça a vraiment été la Shagaru Magala qui nous a causé du tort. Il nous était impossible de la neutraliser et il nous a fallu l'emprisonner dans le vieux temple.
-Or-Fou : Et ce n'est pas tout ! Nous venons, aujourd'hui, de capturer un rathalos azur qui était blessé. Avec le Gore Magala, Nous n'aurons plus de soucis d'argent pendant des mois. Cette opération a été énorme et ces pirates tombent au pire des moments. Si jamais ils font tout foirer, beaucoup de nos hommes vont perdre foi en nous et finir par nous abandonner et il est hors de question que cela arrive après toutes ces années de préparations !
- Je comprends tout à fait ! Que puis-je faire pour vous ?
-Or-Fou : Évite d'éveiller des soupçons parmi les pirates concernant ton rôle. Si Arvanturus découvre cela, tu peux être assuré que nous nous occuperons très efficacement de toi.
- Je n'en doute pas...
-Isran : Pour Arvanturus, ne vous inquiétez pas ! Quelqu'un le connaissant personnellement s'occupe de lui.
-Chien-Rouge : Ah ! Vous êtes enfin entré en communication avec Elle ?
-Isran : Pas vraiment ! Je lui ai envoyé une missive il y a quelques jours vis-à-vis des agissement d'Arvanturus. La crise qu'il avait provoqué à Tanzia dernièrement m'a assez intrigué, et je me suis mis à le surveiller. Visiblement, je n'étais pas seul car Elle semblait également suivre de près le Roi des Océans. C'est à partir de là que j'ai décidé de La contacter puis Elle m'a « ordonné » d'accentuer la surveillance et de l'avertir de toute urgence si Arvanturus nous attaquait sur une île, seul.
- Attendez ! Je ne suis plus rien, là ! De qui parlez-vous ?
Isran :
« Malendrach ! »
- Ah ! La pirate, j'en ai entendu parler. Elle est si redoutable que ça ?
-Chien-Rouge : Si Arvanturus n'était pas Roi des Océans, elle le serait.
-Or-Fou : Je préférerais faire face à un Léviathan plutôt qu'à elle.
-Encre-de-Crépuscule : Rien que le fait qu'elle s'associe à nos histoires me fait un frisson...
- ça annonce la couleur...
-Isran : Bien. Je vais désormais vous laisser. Je dois allez voir les gars sur la plage !
Isran se retira de la tente. Les trois braconniers continuaient d'échanger avec l'homme encapuchonné. Ce dernier n'avait pas vraiment compris quel était le rôle de Malendrach dans toute cette histoire, considérant qu'elle n'était pas nécessaire à faire face à Arvanturus :
-Chien-Rouge : Malendrach nous aidera à mieux perturber Arvanturus. Son aide nous sera très précieuse. Tes amis de la Marine ne suffiront pas du tout à faire face au Roi des Océans.
-Je peux comprendre votre inquiétude. J'ai déjà vu Arvanturus à l'oeuvre et je suis pleinement conscient que cela ne sera pas tâche aisée. Mais je tiens à préciser que toute une armada de la Marine fait déjà route vers la Mer Epona afin d'y traquer Arvanturus. Cette armada est guidée par le Général Etoile qui a suffisamment fait ses preuves en combats maritimes contre la piraterie. Je tiens à préciser qu'il a considérable affaibli le pirate Xzelkur avant que celui-ci ne disparaisse brutalement il y a quelques années !
-Encre-de-Crépuscule : C'est justement là le problème ! C'est assez bizarre cette histoire entre Etoile et Xzelkur. D'abord Xzelkur disparaît brutalement, lui et tout son équipage, puis quelques années plus tard il devient chasseur renommé soudainement et se laisse capturer par Etoile juste après. Cette histoire est trop floue et je n'aime pas compter sur des personnes aux agissements si bizarres.
-Bien...
-Or-Fou : N'importe comment, tout se déroule actuellement comme prévu. Nous n'avons pas besoin d'autres protagonistes qui pourraient voir dans cette affaire un avantage en leur personne, ça risquerait de tout chambouler.
-Encre-de-Crépusucle : Il a raison. Ne prenons pas trop de précautions. Si la Marine vient ici avant que l'on quitte l'île nous aurons alors tout perdu. La marine peut être un bon soutien pour détourner l'attention d'Arvanturus, mais il ne faudrait pas que ce soutien se retourne contre nous. Contente-toi seulement de nous livrer des informations sur leurs agissements.
-Chien-Rouge : Tout se passe comme prévu. Faites ce que vous devez faire, ne changez aucun détail sur le plan. Ce n'est pas une question de chance mais de respect des tâches. Si tout le monde joue son rôle, alors rien de néfaste ne pourra détruire nos opérations. Nous pouvons déjà boire à la réussite de nos projets, ah ah !
A ce moment-là, la toile de la tente fut jetée, déchirée vers les cieux. Une grande ombre azur domina de terreur les hommes pétrifiés par l'attaque. Des flammes accompagnées par des hurlements agressifs paralysèrent les hommes d'effroi. Le rathalos azur avait été libéré et s'attaquait désormais à ses agresseurs. Les flammes encerclèrent les quatre hommes qui coururent loin de la créature folle de rage. Très rapidement, les autres braconniers furent averties de l'attaque. Ainsi s'installa une zizanie totale au cœur de l'île. Le rathalos azur était complètement submergé par sa furie destructrice. Les flammes du wyvern constituaient la nouvelle source de lumière du campement, elle étaient si vives et brûlantes que l'on se croyait en pleine région volcanique ou au cœur d'un champs de guerre. Les braconniers peinaient gravement à neutraliser la situation, ils étaient doués à piéger les monstres, pas à les combattre. Inutile donc de vous décrire dans quel état de panique ils étaient. Ils n'étaient qu'équipés de fusils et d'épées, mais rien d'assez efficace pour faire face à la créature. Isran, sur une colline, contemplait avec une expression sidérée le chaos qui s'étendait sur tout le campement. Les fusils et lances peinaient terriblement à repousser le wyvern et les flammes commençaient à commettre de sérieux dégâts aux diverses installations du campement. Isran ne perdit pas de temps pour se précipiter vers l'emplacement où était enchaîné le rathalos azur, auprès des gardiens ayant en charge la créature, afin de savoir pourquoi cette dernière s'était libérée et comment la neutraliser le plus rapidement possible. Traversant les colonnes de flammes et des tas de débris en fumée, Isran arriva rapidement à destination. Les chaînes qui devaient tenir le rathalos étaient au sol tandis que les gardes qui avaient pour objectif de surveiller la créature tentaient tant bien que mal à neutraliser la bête un peu plus loin. Analysant rapidement les chaînes brisées, Isran fit immédiatement un constat : « Putain, nous ne sommes pas seuls ici... ». Il était évident pour lui que le rathalos azur avait été libéré par quelqu'un puisque les chaînes avaient été coupées nettes par une grande lame. C'est à ce moment-là que des tirs de fusils s'amplifièrent à l'opposé du combat contre le rathalos azur. Il s'agissait des pirates. Ces derniers profitaient de la pagaille que semait le rathalos parmi les braconniers pour prendre le dessus. Voyant ainsi un véritable champs de bataille se dérouler face à lui, Isran aurait pu choisir de quitter les lieux vu que tout son plan semble visiblement être tombé à l'eau. Mais l'homme était un dur et mettait toujours toutes les cartes en jeu pour livrer bataille jusqu'à bout. Ainsi, dans la plus grande des précipitations, il ordonna à trois de ses hommes de le suivre avec des explosifs. Puis, armés de ces éléments, il les conduisit à travers les batailles entre femmes, hommes et wyvern en direction du temple. Une fois le champs de bataille traversé, ils s'enfoncèrent dans les bois afin d'arriver enfin devant l'immense porte bloquée du temple antique :
-Isran : Bien, maintenant que vous avez apporté les explosifs au temple, retournez sur le champs de bataille. Nous avons été trahi par le même homme se prétendant être traître des pirates. J'ignore quel est son but mais je ferais n'importe quoi pour le savoir. Rappelez le plus d'hommes et femmes que possible et planquez-vous n'importe où, je m'occupe des pirates !
-Attendez, chef, que comptez-vous faire avec ces explosifs ? Vous n'allez tout de même pas...
-Isran : Nous avons perdu beaucoup d'effectifs à cause de ce rathalos azur mais nous l'avons tout de même affaibli. Or, les pirates ont des chasseurs parmi eux qui n'auront aucun mal à faire face à ce rathalos. Mais je doute qu'ajouter un autre protagoniste n'irait à leur avantage !
Sans discuter, les hommes acquiescèrent et exécutèrent les plans d'Isran. Une fois hors de sa vue, Isran se retourna face au temple et exécuta ses préparatifs. Il plaça les explosifs devant les blocs de pierre qu'ils avaient déposé auparavant lors de leurs braconnages, car dans les couloirs ténébreux de ce temple ancestral était enfermé une terrible créature qu'Isran comptait bien libérer :
-Isran : Bien, allez ma belle, amuse-toi !
La détonation fut fulgurante. Les rochers volèrent en éclats et un épais nuage de poussière submergea les lieux. Le temple fut de nouveau ouvert aux lumières extérieurs, mais étonnamment, c'est de l'intérieur même de la pénombre des ruines que s'avançait lentement une source de lumière étrange en direction de l'extérieur. Voyant la masse luisante s'approcher doucement vers l'extérieur, Isran ne prit aucun risque et quitta les lieux rapidement.
Au travers de la lourde masse de poussières s'avançait le majestueux Shagaru Magala, enfin sorti de la prison froide et ténébreuse qu'était le vieux temple dans lequel les braconniers l'avaient enfermé. Sentant à nouveau l'air frais, le Shagaru Magala fixa le croissant de lune qui demeurait parmi la couverture nocturne et écoutait non loin le fureur des combats entre les braconniers, les pirates et le rathalos azur. C'est alors que le sang se mit à bouillir dans les veines du dragon, il ne pouvait laisser ses ravisseurs s'échapper.
Ce Shagaru Magala était une femelle qui s'était installé sur l'île afin de construire son nid et couver. Mais les braconniers l'avaient gravement dérangé dans son entreprise et sa colère était à un stade jamais atteint pour elle. Quelqu'en soit le prix : tous les hommes devaient mourir sur sons territoire.
C'est ainsi qu'un effroyable hurlement de rage s'ajouta parmi les échos de cette nuit de feu.
Prélude Malendrach - Partie II
Mar 12 Avr 2016, 14:46
Prélude pour Captain Malendrach Revenge - Partie II
L'ombre se faufila entre les arbres encerclant la clairière de l'île où se défiaient les flammes et les éons ténébreux. Elle se précipitait, fuyait la fureur des combats derrière elle. Cette ombre, le traître, s'approcha ainsi de la plage dans laquelle des navires avaient accosté. Craignant qu'il s'agisse de braconniers ignorant son rôle parmi eux, l'homme encapuchonné rampait au sol doucement afin de s'approcher des protagonistes afin de pouvoir les reconnaître. C'est alors qu'une grande ombre se dessina juste en face de lui. Il s'agissait de l'ombre d'une personne de grande taille coiffé d'un tricorne aux longues plumes. L'homme fut tout à coup rassuré :
-Ah ! Capitaine, vous tombez bien !
-Plaît-il ? Demanda la mystérieuse ombre.
-Oh, mais vous n'être pas...
-Oh :censored:, mes amis ! Je crois que l'on a trouvé l'otage idéal ! Répondit le Capitaine Malendrach.
Pendant ce temps, un peu plus loin au cœur de l'île, les combats contre les dragons s'intensifiaient. Xzelkur arriva enfin en force et exécuta la contre-attaque. Des bombes flash et fumigènes éclatèrent en plein champs de bataille. Le rathalos azur fut perturbé mais point le Shagaru Magala qui continuait à s'attaquer aux hommes. Drag'Orn et Ilmarion encerclèrent avec d'autres pirates le rathalos azur, quand à Xzelkur, il chargea de face le Shagaru Magala. Le duel fut terrible, la créature était terriblement déchaînée et Xzelkur avait des difficultés à attaquer malgré la brume des bombes fumigènes, ils avaient trop abusé sur le dosage. Néanmoins l'adversaire peinait également à lutter contre le chasseur. Le Shagaru ne parvenait pas à donner des coups contre l'homme et vînt un moment où la créature prit la décision de s'envoler. De ses battements d'ailes, le Shagaru parvînt à repousser la brume afin de clarifier la visibilité. Sa vision désormais claire, le monstre, des airs, chargea le chasseur. Mais avant même que Xzelkur n'eut le temps d'esquiver, une boule de feu s'écrasa contre le Shagaru Magala. Le rathalos azur avait échappé au contrôle des pirates et s'engagea ainsi un véritable duel entre dragons. Les hommes et femmes, qu'ils soient pirates et braconniers, se contentaient seulement de témoigner du terrible combat entre les deux monstres. Cela était en effet assez spectaculaire, des éons de noires lumières s'entrechoquaient contre des éclats de flammes. C'est alors qu'une braconnière suggéra de les abattre, ou du moins de les affaiblir, en les fusillant tout deux. Xzelkur conseilla surtout de ne viser qu'un seul monstre afin d'avoir plus de chance de le tuer, car les écailles des monstres étaient plutôt résistances face aux armes classiques. Il fut ainsi convenu de faire feu sur le Shagaru Magala qui représentait le monstre le plus redoutable, surtout que le rathalos azur était déjà bien affaibli par d'anciens combats. Alors un raz-de-marée de tirs de fusils submergea la créature qui, sous un nuage de fumée, succomba aux tirs et souffles enflammés des humains et du rathalos azur. Ce dernier n'attendit point que le Shagaru Magala ne s'écroule au sol pour charger les humains. Tranchant la fumée noire, le rathalos fut stoppé net par l'explosion d'une bombe flash ; Xzelkur avait prévu le coup du monstre. Très vite, les guerriers ripostèrent par des coups de lames et de fusils. La créature ne faisait pas le poids face à la force combinée des braconniers et pirates et s'éclipsa à nouveau, frustrant à nouveau les pirates qui imaginèrent déjà de futures conflits contre ce rathalos azur.
Une fois la situation calmée, tous les braconniers et pirates se réunirent en paix autour du cadavre du Shagaru Magala afin de faire un point sur leur curieuse situation. Certes, ils avaient des convictions à la fois identiques mais des plans régulièrement opposés et le trésor que renfermait cette île pouvait déclencher le pire des scénarios sanglants pour eux. Afin d'éviter tout carnage, le temps des négociations était à l'heure actuelle crucial. Le premier assaut des pirates aurait pu aller en leur avantage si le Shagaru Magala n'avait pas été libéré. Ainsi, la majorité des braconniers pointaient encore leurs armes contre les chevaliers des mers mais Xzelkur et Isran -qui avait rejoins le champs de bataille après avoir libéré le Shagaru Magala- calmèrent les tensions afin de permettre de paisibles négociations :
-Isran : Pirates ! Tout comme nous, suffisamment de sang a coulé dans les rangs. Je suggère de faire un point sur la situation qui nous concerne tous !
-Xzelkur : Tout à fait ! Je vais aller directement au cœur du sujet ; Nous recherchons certains objets parmi le trésor renfermé dans le temple antique sur cette île.
-Isran : Bien. Nous ne sommes pas venus pour le trésor, nous ignorions qu'il y en avait un avant qu'on ne le trouve. Nous étions sur Beltaine afin de capturer des Gore Magalas afin de les revendre à bon prix à un riche client. Mais ce client ne veut pas de cadavre de Shagaru Magala, il en veut au moins un vivant. Nous n'avons plus de quoi capturer de monstre et il nous faut bien percevoir notre part du marché que vous venez d'anéantir. Je suggère que l'on récupère toutes les richesses du trésor comme dédommagement.
Les pirates protestèrent évidemment contre la suggestion d'Isran, à cela répondirent les braconniers par des menaces et provocations. Mais une ombre se dressa au-dessus de la zizanie, c'est à ce moment qu'Isran et Xzelkur ordonnèrent le silence. L'ombre stoppa son avancée au sommet d'une petite butte afin d'avoir une vue d'ensemble des pirates et des braconniers :
-Je me nomme Menelas, Second du Capitaine Malendrach. Pirates, je suis ici pour vous avertir que nous tenons l'un des vôtres détenant des informations primordiales concernant un fait sur le point de se dérouler d'un moment à l'autre ici même. Nous détenons également un des objets de votre requête, nous pourrons l'échanger contre la totalité de l'or renfermé dans le trésor de l'île.
-Xzelkur : Attendez une seconde... Malendrach est ici ? Bordel mais qu'est-ce qu'il se passe sur cette foutue île ?
-Isran : Nous vous surveillions depuis la Crise de Tanzia. Je me suis « associé » avec malendrach au cas où vous risquerez de mettre mon plan de capture des Magalas à l'eau. Visiblement, tout a échoué de ce côté-là. Et c'est pour cela qu'il est hors de question qu'on leur lègue la moindre pièce d'or. Je ne veux pas m'opposer à Malendrach, mais Elle n'a pas tenu sa part du marché, par conséquent cet or nous revient de plein droit.
-Xzelkur : Mais ils possèdent l'un des nôtres dont un objet de notre quête. Nous ne pouvons nous en séparer.
« Calmez-vous les enfants. L'heure du jeu est désormais close ! Notre traître a parfaitement bien accompli sa première tâche et est de retour parmi nous sans qu'il ne se doute de quoi que ce soit. Le temps est désormais venu pour nous réunir au sein de la Mer Epona. C'est ici que se déroulera la suite de notre quête ! »
Déclara, parmi les ombres, le Capitaine Arvanturus.
Un Silence Impérial s'imposa.
Plus tard, le Arvantura et le Vengeur quittèrent l'île de Beltaine en direction du cœur de la Mer Epona.
C'est là que se jouera l'un des points les plus primordiaux de leur quête.
Back Through Space II
Dim 24 Avr 2016, 22:56
Back Through Space II - Captain Malendrach Revenge
Aux matinales aurores, au cœur de la douce et paisible couverture maritime d'Epona, des dizaines de grands navires aux voiles noires demeuraient.
Une longue semaine s'était écoulée depuis les incidents sur Beltaine. Un homme avait trahi le Roi des Océans en indiquant ses mouvements à la Marine qui encerclait actuellement, au cœur de la mer Epona, l'armada de pirates. Il avait également tenté de lui mettre à dos Isran, redoutable chef d'un grand gang de braconniers, et surtout le grand capitaine pirate Malendrach, le plus grand rival éternel du Roi des Océans Arvanturus.
On pourrait alors croire que tout semblait se terminer pour notre équipage.
Mais il y a une chose, un simple détail, qu'aucun être au monde ne pouvait s'y préparer : Face à un ennemi étranger à la Piraterie, jamais des pirates ne s'affronteraient entre eux. Car malgré leur qualification de hors-la-loi des mers et océans, il existait un Code strict uniquement réservé à la Piraterie.
Mais le pire dans tout ça, le détail qui brisa les plans du traître...
Malendrach connaissait trop bien Arvanturus pour oser s'attaquer directement à lui. Elle ne voulait pas l'éliminer, seulement lui mettre des bâtons dans les roues. Entre eux, ce n'était pas de la haine, mais seulement de la rivalité assez enfantine car au fond -et là encore, un détail que seul un vrai pirate pouvait connaître- ils se bourraient souvent tous les deux dans les bars.
Car pour chercher à tromper des pirates, autant demander à Nadine Morano d'ouvrir des camps d'accueil de réfugiés à Tantonville, ça ne s'explique même pas, c'est stupidement inutile.
Malgré cela, il ne faut pas non plus croire que Malendrach et Arvanturus se serreront la main contre la Marine.
Avant la trahison, Malendrach avait réussi à dérober le trésor de Beltaine aux braconniers. Ce n'était pas l'or en soi qui intéressait Malendrach, mais les reliques que recherchait Arvanturus. Grâce au traître qu'elle avait, par chance, capturée sur Beltaine, elle avait appris qu'Arvanturus s'était enfin mis en quête de trouver Atlanteus et que, par conséquent, il lui fallait les indices nécessaires afin de retrouver l'emplacement du Grand Trésor de la Piraterie.
Et comme vous le saviez, pour retrouver cet emplacement précis, il suffisait de rassembler 5 quatrains d'un chant poétique lyrique éparpillés parmi des temples antiques dans le Monde Inconnu de Midgard (Minegarde, pour les japonais).
Cette information était de l'or pour Malendrach. En dérobant le trésor de Beltaine aux braconniers, elle a pu mettre la main sur le troisième quatrain.
Et c'est sur le pont du Arvantura, tandis que l'horizon maritime dessinait le mur de voiles de l'armada de la Marine qui s'approchait terriblement dangereusement, qu'Arvanturus et Malendrach négocièrent.
-Arvanturus : Je ferai sonner le gong du Arvantura. Tu sais ce qui peut surgir de sous ce navire si la bataille éclate.
-Malendrach : Tu as déjà réveillé une calamité la dernière fois que tu as réveillé la créature. Nous ne pouvons détruire la paix qui réside en Epona, cette bataille navale ne doit pas avoir lieu.
-Je suis de cet avis également, voyons !
-On est tous tombé dans le même piège. Ce traître n'a pas uniquement sévît de ton côté. La marine nous désire tous, que l'on soit pirate ou braconnier. L'armada impériale nous encercle et il nous faut agir tout de suite.
-Alors je dois faire sonner le gong afin de nous sortir de ce pétrin.
-Et oui, c'est comme ça. Néanmoins, je possède une partie de la clé que tu cherches. La voici.
Malendrach montra la quatrain poétique à Arvanturus. Ce dernier lâcha un sourire en coin :
-Eh bien, que cette aventure promet d'être comique !
-Tu l'as dit. Bon, on a plus qu'à s'y mettre.
Malendrach brûla le fragment poétique :
-Ta quête est désormais compromise.
-J'ai donné le signe de faire sonner le gong.
Les océans du monde retentirent à nouveau. Des abysses, le titan fantomatique s'élève à nouveau :
-Tu sais ce qu'il te reste à faire.
-Profites-en, Malendrach, je ne vais pas tarder. Je connais bien le terrain depuis plus d'un millénaire...
Cet échange peut vous sembler bien incompréhensible. Mais les pirates ne dévoilent pas si facilement leurs plans, même lorsqu'ils sont conscients que leurs histoires finira en livre. Le fameux traître avait réussi à tromper tout le monde afin de permettre à la Marine d'encercler les pirates et braconniers.
Mais il y avait un détail qu'ignorait ce traître : La botte secrète d'Arvanturus, le chant du Gong.
La navire du Roi des Océans fit appel au mythique Caedeus afin de briser en deux l'armada ennemie tandis que la charge des navires de Malendrach incendia les derniers navires de la Marine. Mais le poème brûlé par Malendrach tordit le chemin de la quête d'Arvanturus qui se retrouva hors de ce monde, de nouveau parmi les voiles cosmiques de l'Espace-Temps. Ce fragment poétique brûlé était autant un geste symbolique que sauveur du monde.
Symbolique car Malendrach désirait simplement endurcir le bon déroulement de la quête d'Arvanturus.
Sauveur car si Malendrach et Arvanturus auraient combiné leurs forces avec celle du mythique Caedeus contre les navires impériaux, alors la Mer elle-même n'aurait supporté le poids de cette terrible bataille navale et les conséquences auraient pu être dramatiques pour le monde entier.
Face au portail Spacio-temporel, le Roi des Océans s'adressa à Xzelkur :
« Nous devons retrouver les cendres de ce fragment poétique afin d'accomplir pleinement notre quête. Elles ne se situent pas dans ce monde. Il doit y avoir un autre endroit parmi l'espace galactique où réside les savoirs et arts perdus. C'est là-bas que nous nous rendons. Toi, chasseur, tu as encore un destin et celui-ci te rattache à ce monde. Par conséquent, tu ne peux te joindre à nous. Sache une chose ; Tu ne mourras point tant que nous ne serons pas revenu ici. Sur ce, à la revoyure ! »
Et la tempête déchira les cieux par-dessus la Mer Epona au moment où le navire d'Arvanturus disparu avec l'équipage. Les rugissements du Caedeus paralysèrent d'effroi les soldats sur les navires impériaux tandis que Malendrach ordonna d'ouvrir le feu.
Ce jour-là. Epona saignit.
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